Annoncée pour le 21 avril dernier, la fin des délestages intempestifs à Libreville n’a pas eu lieu faisant vivre à la population « un calvaire », partagé entre moustiques et chaleur dans les foyers, les habitants de Libreville ne savent plus à quel saint se vouer et se demandent «pourquoi la SEEG demeure toujours en situation de monopole ».
« La Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) nous parle d’un accident ou problème technique on veut bien mais est-ce une raison de maintenir le peuple dans cette situation de précarité aussi longtemps avec des appareils qui ont pris un coup », nous a confié Alex Mavoungou, un habitant de la capitale gabonaise.
Au regard des grincements de dents des librevillois, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a dévoilé un programme de crise en attendant le retour à la normale.
Ce plan d’urgence, prévoit deux solutions. La première est le retour à l’alimentation au fioul des centrales électriques SEEG du site d’Owendo. Or, « la centrale, pour cette raison, ne tourne qu’à seulement 30% de ses capacités, malgré les 250 000 litres de gasoil consommés par jour. Alors qu’avec le gaz, nous atteignons aisément les 100%», selon les responsables de la SEEG.
La seconde, bien évidemment, est l’application depuis une semaine, d’une rotation des délestages « pour éviter que certains quartiers ne soient plus touchés que d’autres ».
Rappelons que, c’est suite à l’accident survenu le 16 avril dernier sur le tronçon Port-Gentil-Libreville du pipeline alimentant en gaz les centrales électriques d’Owendo, que la fourniture en gaz au poste de livraison de Libreville a été totalement interrompue. Cet accident a pour conséquence la diminution de 25% des capacités de production d’énergie de Libreville.
Cette situation a ainsi occasionnée un déficit de 40 mégawatts, alors que Libreville en consomme environ 200. Actuellement, la SEEG elle-même n’est pas en mesure de dire avec exactitude à quand le retour à la normale concernant l’alimentation en électricité. Les populations sont condamnées à utiliser les braises et les lampes tempête.