Le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwe a annoncé mardi lors de la conférence de presse tenue au ministère de la Justice à Libreville, « la création d’une section d’enquête criminelle spécialisée en matière d’homicide volontaire », en vue de limiter de façon considérable la monté de la criminalité dans la capitale gabonaise et au Gabon en général.
Cette section comprendra 27 agents et officiers de police judiciaire voir un peu plus.
La monté au créneau du membre du gouvernement se justifie en effet, par l’insécurité grandissante dans laquelle vivent les gabonais depuis quelques temps, avec notamment le phénomène des crimes rituels.
« Des faits absolument inacceptables se sont produits ces derniers temps dans notre capitale : Assassinats crapuleux à répétition, meurtres », a-t-elle déclaré.
Poursuivant dans sa logique la patronne de la justice au Gabon a indiqué que « rien ne peut justifier qu’on ôte la vie de quelqu’un ».
Pour montrer le niveau déplorable de la situation à mis-parcours de l’année judiciaire en cours, le ministre a indiqué que, « Nous avons reçu de toutes les unités de police judiciaires de la province de l’Estuaire 17 découvertes macabres.
Sur ces 17 cadavres découverts, 7 procédures ont été présentées au parquet de Libreville et une information judiciaire a été ouverte. Les auteurs présumés sont en détention préventive en attendant leur comparution devant la cour criminelle. Les enquêtes préliminaires suivent leur cours dans les unités de police judiciaire », a-t-elle ajouté.
Cette montée au créneau du ministre intervient au lendemain de la réunion de crise sur l’insécurité organisée en début du mois en cours, situation relevée également par les députés à l’assemblée nationale lors de la présentation de la politique générale du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.