GMG Global Ltd, filiale du groupe chinois Sinochem International basé à Singapour, vient de s’offrir 35% du capital de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT), pour une valeur de 192,56 millions d’euros.
Ce protocole d’accord signé avec GMG Global Ltd de Singapour pour la cession de 35% du capital de Siat aura sans doute des retombées positives pour sa filiale gabonaise et sur d’autres pays africains. Ce, d’autant plus qu’il offre à cette entreprise une opportunité de financement de son programme d’expansion dans le caoutchouc et le palmier à huile en Afrique et en Asie. « Beaucoup de choses vont changer pour l’entreprise. Cela va renforcer l’assise financière de Siat Gabon, une des filiales du groupe, et permettra de développer davantage les activités dans le cadre du plan de développement qui a été mis en place aussi bien dans l’hévéa que dans le palmier à l’huile », a confié le chargé de la communication Siat Gabon, Jean-Michel Ndoutoume, au quotidien L’union de ce mardi 24 avril 2012. La matérialisation de cet accord de cession s’effectuera en deux étapes. « Dans un premier temps il y aura une cession d’environ 14% des parts actuelles puis, dans un second temps, une augmentation de capital diluera la participation de Fimave à 51% », assure Helena Vandebeeck, directrice générale du groupe SIAT. Le groupe belge possède aujourd’hui sur le continent 55 000 ha de palmiers à huile et 16 000 ha d’hévéas, soit au total 71 000 ha de plantations, auxquelles s’ajoutent trois complexes industriels d’huile de palme au Nigeria, au Ghana et au Gabon.
En Afrique, Siat fournit, par exemple Nestlé ou Unilever en produits dérivés comme l’oléine ou la stéarine, qui entrent dans la fabrication de certains aliments. Son résultat d’exploitation a légèrement dépassé les 180 millions d’euros en 2011, contre 63 millions en 2006. Pour cette année, le groupe table sur un résultat d’exploitation de 204 millions d’euros. Fort de cette croissance et encouragé par un contexte mondial favorable avec une hausse de la demande d’huile de palme (3 % par an) et de caoutchouc (3,5 %), il multiplie les initiatives pour accélérer son expansion en Afrique.