Six leaders de l’opposition gabonaise, regroupés au sein de la Coalition des partis politiques pour l’alternance, ont publié, le 7 mai, une déclaration à travers laquelle ils rendent hommage au nouveau président de la France et indiquent les espoirs qu’ils fondent sur sa mandature.
Jules Aristide Bourdes Ogouliguende du CDJ, Luc Bengono Nsi du MORENA, Erichk Mauro Nguemah du MORENA Unioniste, Daniel Yeno du PGP, Zacharie Myboto de l’UN et Alain Engonga de l’URDP, ligués au sein de la Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA), ont procédé à une déclaration le 7 mai 2012 à travers laquelle ils se prononcent sur l’élection de François Hollande à la présidence de la République française.
Indiquant que «l’élection de Monsieur Hollande donne l’espoir aux Français dans le changement qu’il leur a promis», la CPPA exprime «son admiration au peuple Français pour la qualité de la couverture de la campagne électorale, du déroulement du scrutin et de la célérité dans la publication des résultats.» Adressant leurs compliments au nouveau président de la France ainsi qu’aux personnalités et formations politiques qui ont contribué à cette victoire électorale, les membres de la CPPA indiquent qu’ils souhaitent que l’alternance qui vient de se produire en France soit également encouragée au Gabon.
Ce regroupement de formations politiques de l’opposition gabonaise déclare également qu’il fonde ses espoirs «dans une nouvelle orientation de la politique africaine de la France et tout particulièrement dans le rejet de la Françafrique qui a causé tant de torts aux Africains en soutenant des dictateurs quand elle n’a pas contribué à les installer au Pouvoir comme en 2009 au Gabon.»
La CPPA «rappelle le nouveau président de la République et les nouvelles autorités françaises au respect des déclarations et des engagements affirmés pendant la campagne à l’égard de l’Afrique.» Elle les «invite notamment à soutenir les efforts qu’elle déploie pour l’application des principes et des valeurs de la Démocratie au Gabon.»
Pour rappel, des formations politiques de l’opposition, légalement reconnues, avaient signé, en juillet 2010, une charte créant la CPPA, pour, entre autres, «préparer, orienter, coordonner et mettre en œuvre les décisions de ses membres», élaborer des «stratégies et mener des actions permettant au peuple gabonais d’exercer pleinement sa souveraineté pour l’alternance démocratique.» La coalition a enregistré depuis lors des revirements de certains de ses membres. On note, par exemple, que Léon Mbou-Yembi du FAR n’en fait plus partie du fait d’avoir accepté de participer aux dernières élections législatives, boycottées par la CPPA.