Libreville(AGP)- La première session criminelle ordinaire comptant pour cette année s’est ouverte hier au Palais de justice de Libreville, sous la présidence du 1er président de la Cour d’appel, sur une première condamnation à perpétuité.
Ouverte à 9 heures et demie par le 1er président de la cour d’appel, Ogandaga Edouard, la première session criminelle ordinaire a débuté hier par le passage à la barre de deux cas. Il s’agissait, en matinée, de plancher sur un cas d’assassinat et, dans l’après midi, sur un parricide. Pour l’ouverture effective de cette première session, le 1er président de la cour d’appel, qu’assistaient deux de ses collègues a, avant tout, fait appel aux quatre assesseurs appelés à prêter serment avant de prendre place auprès de la cour. Les quatre ont dit, main droite levée, ‘’je le jure’’ sur la base des termes du serment : ‘’Vous jurez et promettez devant Dieu et devant les hommes, d’examiner avec l’attention la plus scrupuleuse l’affaire ministère public de Bileba Mouguila représenté par Nzegui Serge contre Pambou Moussouda Aristide. De n’écouter, ni la haine ni la méchanceté, ni la peine ni l’affection. De vous décider qu’après des charges, des moyens de défense et des dispositions des lois suivant votre conscience et votre intime conviction. Avec l’impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme propre et libre et de conserver le secret des délibérations même après la cessation de vos fonctions’’. La cour a pris acte du serment et invité les assesseurs à occuper leurs places. Puis a suivi l’appel à la barre du présumé assassin qui devait, avec des arguments fournis par son avocat, se défendre des griefs qui lui sont formulés. C’est à ce périlleux exercice que devront se soumettre les cinquante accusés enrôlés pour cette session. Ils devront donc, au regard des divers chefs d’accusation, se défendre afin que la justice, sans complaisance aucune, délibère et prononce les sanctions correspondantes aux faits établis. Parmi les sanctions qui devraient découler de ces différentes audiences, l’on note, selon le conseiller technique du ministre de la Justice, des sanctions afflictives, c’est-à-dire la réclusion criminelle à perpétuité ou à temps. Pour cette première affaire, il faut noter que l’accusé, Pambou Moussouda Aristide, a été reconnu coupable de l’assassinat de Mlle Bileba Mouguila. Il écope d’une réclusion à perpétuité, c’est-à-dire d’une peine à vie. Et pour ce qui est de la seconde affaire, la sanction n’avait pas encore été prononcée jusqu’à ce que nous mettions sous presse. Cette première sanction, qui ne sera pas la moindre de toutes, montre sans nul doute la fermeté dont feront preuve les magistrats face aux cas de crimes qu’ils auront à traiter pendant plusieurs semaines. Une attitude qui s’inscrit dans la droite ligne de la politique de la « tolérance zéro » en matière de criminalité, que le président de la République avait récemment réclamée à l’administration de la Justice, afin de combattre la résurgence de ce fléau au Gabon.