– Le conseil des ministres qui s’est tenu la semaine dernière a permis au président de la République de mettre fin aux interprétations faisant état de l’indépendance des agences par rapport aux départements ministériels chargés de mettre en œuvre la politique de l’émergence.
‘’Je voudrais rappeler que les Agences et autres services publics personnalisés ne sont pas des ministères bis. Ils sont le bras séculier des Départements ministériels dont ils dépendent par le lien juridique de la tutelle administrative et technique. Ils n’évoluent pas en marge du système public. Ils en sont un maillon”. Cette logique du président de la République a été réaffirmée au conseil des ministres de jeudi dernier. Conseil des ministres au cours duquel le chef de l’Etat a instruit le Gouvernement de travailler en étroite collaboration avec les agences nouvellement créées pour la réalisation dans les délais requis, du programme stratégique Gabon émergent (PSGE). Voilà qui doit désormais être clair dans l’entendement des Gabonais. En effet, cette affirmation, sous forme de précision, vient couper court encore une fois de plus, aux interprétations qui alimentent quotidiennement les débats dans les différentes conversations. Des interprétations qui découlent, entre autres, du manque de communication des autorités, d’une part, et du refus manifeste des populations d’accéder aux informations relatives aux activités de leur propre pays, d’autre part. L’affirmation du président de la République était la bienvenue, au regard de la synergie qui est censée exister entre les départements ministériels et les agences. De ce fait, plutôt que d’être décrites comme des entités privilégiées, l’opinion doit tout d’abord considérer les agences comme étant un outil de bonne gouvernance qui participe au processus de l’émergence du pays. Car la mise en place de ces structures a fait ses preuves dans certains des pays qui constituent un modèle d’inspiration pour le Gabon. On peut citer notamment les pays membres de l’organisation de la coopération islamique(OCI). Aussi, les agences ne peuvent-elles être des structures privilégiées, vu les missions qui leurs sont dévolues. En dépit de l’état de fait, elles ne peuvent donc pas faire cavalier seul dans la mesure où d’après le chef de l’Etat, elles sont les bras séculiers de l’Administration. Elles constituent un maillon de l’Administration. Par conséquent, elles ne peuvent pas être au-dessus des départements ministériels surtout lorsque les missions de chacun sont bien définies. Plutôt que de croire que les agences auraient un caractère privilégié, les Gabonais doivent savoir que ces structures sont complémentaires des départements ministériels ainsi que de l’ensemble de l’Administration. Les départements ministériels élaborent le programme de travail ministériel (PTM) par rapport à leurs objectifs, alors que les agences ont pour rôle de veiller à la mise en œuvre dudit programme sur le terrain. D’où la nécessité de leur étroite collaboration. ‘’Il revient aux ministères, comme je l’ai déjà dit lors de mon adresse à la nation, le 17 août 2011, d’établir un dialogue de gestion permanent qui doit obligatoirement et systématiquement se traduire par des Contrats d’Objectifs et de Performances. C’est par ce moyen que la loi invite les Ministres et les responsables de l’administration centrale à contrôler ces structures’’, a réaffirmé Ali Bongo Ondimba. Désormais l’heure est au travail, après les explications du chef de l’Etat, chacun en ce qui le concerne sait ses prérogatives.