De retour à Kinshasa après avoir été auditionné au Tribunal correctionnel de Nanterre en France, le chanteur congolais, Koffi Olomidé, a déclaré qu’il n’avait rien à se reprocher. Il a regagné son pays, après son audition, sans pourtant attendre la décision du juge des libertés et de détentions.
Invité le dimanche 19 février dernier sur la Radio télévision nationale Congolaise, Koffi Olomidé s’est exprimé au sujet de sa récente audition au tribunal correctionnel de Nanterre dans la banlieue parisienne. Le chanteur, qui a été entendu par la juge d’instruction Sylvie Daunis l’ayant mis en examen pour «viol sur mineures, séquestration, actes de barbarie en bande organisée et trafic d’êtres humains», ne s’est pas présenté devant le juge des libertés et de détention qui devait décider de son incarcération ou non avant la confrontation prévue dans un mois avec ses ex-danseuses. La star congolaise qui n’a fait que tourner autour du pot, déclare être l’objet d’un acharnement et se défend «de n’être pas le seul responsable de groupe à avoir abusé de ses danseuses.»
Plus incroyable, Maître Manuel Aeschlimann, l’un des avocats de l’artiste a qualifié de «totalement fantaisistes» les chefs d’accusation qui pèsent sur Koffi Olomidé, ajoutant que son client a «toutes les chances de gagner devant le juge des libertés et de détentions.» Le délai de la procédure et la perspective des confrontations avec les danseuses a poussé Koffi Olomidé à rentrer avant que soit rendue la décision du juge. Ce qui indique que l’auteur, compositeur et interprète s’inquiète de ce qu’il pourrait être placé en détention.
Rappelons qu’au début de cette affaire judiciaire, Koffi Olomide avait quitté la France sur la pointe des pieds. Un mandat d’arrêt international avait par la suite été lancé contre lui. Reste que pour éviter ce qui arrive aujourd’hui au chanteur, le conseil donné par un avocat aux artistes congolais est qu’«il faut être réactif, très vite, il faut faire appel à des spécialistes en droit pénal, ne jamais prendre à la légère ce qui peut arriver… Il faut aussi être très vigilant par rapport au statut des danseuses et des musiciens au vu du droit de séjour en France. Voilà des questions administratives et juridiques que ces artistes-là doivent absolument régler pour éviter des désagréments, d’être accusés de travail dissimulé, d’entrée frauduleuse sur le territoire français et, pire, d’être accusés de ce qui arrive à Koffi Olomidé». L’affaire Koffi est loin de connaître son épilogue.