Parmi les projets en cours : le développement du quartier du stade de l’Amitié sino-gabonaise. © Bechtel
Le président Bongo Ondimba souhaite investir 18 milliards d’euros en cinq ans via l’Agence nationale des grands travaux. C’est deux fois plus que ce qu’il avait annoncé en octobre.
En octobre, Ali Bongo Ondimba (ABO) annonçait son intention d’injecter près de 9 milliards d’euros en cinq ans dans le développement d’infrastructures routières et énergétiques et la construction de près de 5 000 logements sociaux. Le 6 février, le président gabonais a revu cette ambition à la hausse : il souhaite investir le double. Une décision prise à l’issue du conseil d’orientation de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), dont la direction a été confiée à l’américain Bechtel, l’un des leaders mondiaux en matière d’ingénierie, de construction et de gestion de projets.
« Il faut désormais accélérer la cadence dans des domaines et secteurs clés où les attentes des citoyens sont multiples », a ajouté le président gabonais. Cette annonce correspond à l’officialisation d’un plan directeur pour les nouvelles infrastructures au Gabon, qui identifie 21 projets prioritaires d’ici à 2016. « Ce programme concerne les routes, les ports, les aéroports, le chemin de fer, le traitement des déchets, l’énergie, les télécoms, la santé et l’éducation », indique-t-on chez Bechtel.
Bechtel vise la Tunisie
Après le Gabon, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Guinée équatoriale et l’Algérie, le numéro un américain du BTP ambitionne de se positionner en Tunisie. Le 6 mars, cette perspective a été au coeur de l’entretien à Tunis entre Hédi Ben Abbès, secrétaire d’État chargé des Affaires américaines et asiatiques, et David Welch, président de Bechtel pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Le premier, qui a souligné l’intérêt du pays pour les investissements extérieurs, compte présenter prochainement des projets de développement parmi lesquels le secteur des infrastructures figurerait en bonne position. F.R.
287 contrats en 2011
S’il est encore difficile de détailler les travaux à venir, les montants d’investissement varieront d’une année sur l’autre. « Pour 2012, on parle de plus de 500 milliards de F CFA [plus de 762 millions d’euros, NDLR] », indique Henri Ohayon, directeur général de l’ANGT. Parmi les projets déjà en cours : le développement de quartiers d’habitations mixtes et de celui du stade de l’Amitié sino-gabonaise, l’extension des systèmes de traitement des eaux, l’amélioration du transport à Libreville, la rénovation d’universités, la construction de routes… ABO a indiqué que 287 contrats ont été conclus en 2011 pour un montant de 560 millions d’euros, dont 350 millions imputables directement à la Coupe d’Afrique des nations. Le pays saura-t-il faire mieux en 2012 ?