Le Parti démocratique gabonais (PDG) du président Ali Bongo Ondimba a porté à 114 sur 120 députés le nombre de ses élus à l’Assemblée nationale après les législatives partielles de samedi dont les résultats ont été annoncés mardi soir par le ministère de l’Intérieur. Les six élections partielles dont les résultats avaient été invalidés par la Cour constitutionnelle à l’issue des des législatives du 17 décembre 2011 ont été remportées par le PDG.
L’opposition ne comptera finalement que deux élus. En décembre, une partie de l’opposition dont les membres de l’Union Nationale (UN, dissoute en janvier 2011, une des principales formation d’opposition) avait boycotté le scrutin, dénonçant l’absence de biométrie pour empêcher la fraude. L’Union du peuple gabonais (UPG), l’autre principal parti d’opposition qui n’a obtenu aucun siège, avait longtemps prôné la non-participation avant de s’engager tardivement dans la campagne électorale.
A l’issue du scrutin, l’UPG avait parlé de « fraude massive » alors que les opposants dans le sillage de l’UN ayant boycotté le scrutin avaient affirmé ne pas reconnaître les résultats.
Le président Bongo avait, lors des voeux du Nouvel An, remercié les électeurs pour son écrasante victoire: « J’ai pris la pleine mesure de votre adhésion à notre projet de société. (…) vous m’avez donné la majorité souhaitée pour accélérer les réformes et mettre en oeuvre les actions nécessaires au Gabon émergent ».
S’appuyant sur cette victoire aux législatives, le président gabonais a en février nommé un nouveau Premier ministre Raymond Ndong Sima soulignant vouloir « passer à une vitesse supérieure dans le rythme d?exécution des programmes gouvernementaux ».