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La «nouvelle» SNBG en selle

Dans un contexte marqué par la réorganisation de la filière bois, la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires 2011, du fait de l’arrêt des exportations des grumes. Toutefois, l’entreprise a réalisé un coup de maître en réalisant un résultat net de 9,7 milliards de francs CFA contre 6,7 milliards en 2010, en croissance de 45%.

C’est l’une des grandes révélations du conseil d’administration de cette entreprise, tenu le 31 mai à Owendo. Dans le même élan, les capitaux propres sont passés de 18,4 à 27,8 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 51%. «Dans ce contexte difficile, au cours de l’exercice 2011, l’entreprise a non seulement poursuivi son processus d’évolution vers l’industrialisation, mais aussi continué l’amélioration des indicateurs de performances de la restructuration juridique et sociale, conformément aux décisions du dernier conseil d’administration», a déclaré Edmond Okemvélé, président du conseil d’administration.

Ainsi, le capital social de la société est passé de 4 à 10 milliards de francs CFA par incorporation de réserves, du fait de l’orientation de l’activité sur l’accélération des investissements du méga complexe industriel de bois, dans la zone d’Owendo. Un projet qui répondait au besoin de la SNBG d’être en phase avec ses ambitions, et qui vient d’entrer sans sa phase active.

«Pour boucler le financement de cet ambitieux projet, l’entreprise a du faire appel à des sources de financement extérieurs, après avoir supporté 80% de l’investissement sur fonds propres et cédé certains actifs qu’elle détenait, dont le caractère stratégique disparaissait de facto avec la fin des exportations des grumes», a expliqué Serge Ruffin Okana, directeur général de la SNBG.

2012 voit ainsi le démarrage effectif des activités de ce complexe moderne, dont les travaux ont été amorcés en juin 2010. L’usine de tranchage est opérationnelle depuis deux semaines, suivront dans la foulée, la mise en service de l’unité de sciage puis de l’une des deux lignes qui composent l’usine de déroulage. La production des contreplaqués interviendra en dernier.

Sur le plan des ressources humaines, l’arrêt de son activité principale, conjuguée à la nécessité de recruter des compétences techniques et immédiatement opérationnelles, et surtout, le passage de la convention collective du commerce à celle des industries ont emmené, l’entreprise à mettre en place un plan social pour liquider les droits des anciens agents. Ces derniers sont graduellement réintégrés dans l’entreprise, en fonction des possibilités d’emplois. Mais, à terme l’entreprise prévoit 460 emplois directs.

Au moment où la SNBG démarre ses activités, elle a mis en place en amont, un dispositif lui permettant de sécuriser ses approvisionnements et en aval, une stratégie de placement de ses produits sur le marché international. Détentrice de forêts sous aménagement durable, qu’elle a mis en exploitation pour commencer l’approvisionnement en propre, l’objectif à terme, est d’assurer les deux tiers (2/3) de ses besoins.

Dans le même temps, conformément aux décisions conseil des ministres délocalisé du 4 mars 2010 à Port-Gentil, la SNBG a conclu des partenariats avec des exploitants forestiers locaux pour constituer un débouché à leurs productions. Sur le plan commercial, de nombreux contrats ont déjà été signés et certains clients ont fait le déplacement au Gabon pour confirmer leurs engagements.

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