L’ex-femme de Jacob Zuma s’accroche à sa candidature à la tête de la Commission de l’Union africaine. Le bras de fer continue donc avec le président sortant, le Gabonais Jean Ping.
Pas question pour l’Afrique du Sud de retirer la candidature de Nkosazana Dlamini-Zuma à la présidence de la Commission de l’Union africaine. L’intéressée étant « non la candidate d’un pays mais d’une sous-région », les ministres sud-africains en campagne sont systématiquement accompagnés par deux collègues d’Afrique australe. Partout, ils prennent soin de présenter une lettre de soutien du président angolais dos Santos. L’élection aura lieu lors du prochain sommet de l’organisation, mi-juillet, au Malawi.
… et essuie les critiques gabonaises
Pendant ce temps, le Gabon ne ménage pas ses efforts pour promouvoir la candidature de Jean Ping, le président sortant. Le 11 mai, Emmanuel Issoze Ngondet, son ministre des Affaires étrangères, a adressé une lettre à tous les gouvernements africains pour dénoncer « l’intransigeance » sud-africaine. Un proche de Ping parle pour sa part de « mauvaise foi » et de « diplomatie à la hussarde ». Selon cette même source, un compromis a été proposé lors d’une réunion du comité des chefs d’État, le 14 mai à Cotonou : laisser Ping faire un deuxième mandat et réserver la présidence suivante à l’Afrique du Sud. Refus de Jacob Zuma. Pour éviter un nouveau blocage, d’autres ont suggéré qu’au troisième tour de scrutin le président puisse être élu à la majorité simple. Nouveau refus de l’Afrique du Sud, soutenue cette fois par l’Algérie.