Le ministère en charge des Eaux et Forêts et celui de l’Economie, en collaboration avec FAO organise depuis hier, dans les locaux du ministère des Eaux et Forêts, un atelier s’inscrivant dans le cadre de la semaine nationale de l’environnement, dont l’un des objectifs est la vulgarisation du protocole de Nagoya, mettant l’accent sur la valorisation des produits forestiers non ligneux, entre autres.
La biodiversité exceptionnelle dont regorge le Gabon apparaît naturellement comme un potentiel inestimable pour son développement socio-économique. Se voulant leader dans la perspective d’une économie verte, le Gabon mesure donc à juste titre l’intérêt de veiller à la pérennité des ressources forestières, tout en capitalisant au profit des populations les retombées de cette œuvre de préservation. Ce moyen qui permettrait d’améliorer les conditions d’existence des communautés locales n’a pas encore pris forme.
Pour y parvenir, le pays a sollicité et obtenu un appui technique de l’organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) pour réaliser un projet d’appui à la gestion durable et à la valorisation des produits forestiers non ligneux. Ce projet est une déclinaison locale de l’engagement du pays à avoir droit à un accès et au partage des avantages qui y sont rattachés.
La stratégie ainsi élaborée résulte du protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation relatif à la Convention sur la Diversité biologique. En ratifiant ce protocole, dont l’entrée en vigueur ne tarderait pas selon les experts, les produits forestiers non ligneux qui figurent dans la gamme des ressources biologiques et génétiques devraient connaître une valorisation. D’où l’utilité de l’atelier initié par le ministère des Eaux et Forêts et celui de l’Economie, de l’emploi et du développement durable, en collaboration avec la FAO pour situer la place et le rôle des produits forestiers non ligneux.
Pour juger de l’adéquation de cette stratégie nationale avec le protocole de Nagoya, l’appropriation de ce dernier apparaît comme une nécessité impérieuse. Cet objectif de l’atelier ouvert hier au ministère des Eaux et Forêts, doit renseigner entre autres sur le champ d’application, le partage juste et équitable des avantages, l’accès aux ressources génétiques, l’accès aux connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques, la contribution à la conservation et à l’utilisation durable et consort prévus dans cet instrument juridique.
A l’exemple de l’article 3, ‘’le présent protocole s’applique aux ressources génétiques qui relèvent de la compétence de l’article 15 de la Convention ainsi qu’aux avantages découlant de l’utilisation de ces ressources. Le protocole s’applique également aux connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques relevant de la compétence de la Convention et aux avantages découlant de l’utilisation de ces connaissances’’.
Il faut souligner que la ratification qui exige un quorum de 50 pays dans sa phase de ratification aux fins de la mise en œuvre du protocole n’est jusque-là pas encore atteinte. Seuls 10 pays l’ont ratifié à présent, les 40 autres ne devraient pas tarder à s’exécuter, vu que la phase de signature a recueilli près de 180 signatures. L’atelier se poursuit aujourd’hui.
