Lambaréné- Les populations du canton Lacs du Sud, dans le département de l’Ogooué et des Lacs, province du Moyen-Ogooué, ne savent plus à quel saint se vouer, car les eaux du Lac qui les fait vivre sont polluées par les bateaux de la société Maurel & Prom. Elles ont saisi la présence du vénérable sénateur, André Richard Moussounda Mikala, pour interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité de trouver les solutions idoines sur leurs conditions de vie.
La situation que vivent aujourd’hui les populations du canton Lacs du Sud, dans le département de l’Ogooué et des Lacs, s’avère préoccupante, car les eaux du Lac qui les fait vivre sont polluées par les bateaux de la société pétrolière, Maurel & Prom. D’où leur montée au créneau lors du passage du vénérable sénateur, Richard Moussounda Mikala, le week-end dernier, qui, après les Lacs du Nord et Ogooué-Aval, la semaine dernière, poursuit sa tournée parlementaire dans sa circonscription politique.
Outre ce facteur désolant, les jeunes ne comprennent pas, à leur tour, pourquoi les responsables de Maurel & Prom préfèrent faire des embauches à Port-Gentil, alors qu’ils exploitent le pétrole derrière leurs maisons. “Les responsables de l’entreprise ont pris un certain nombre d’engagements, malheureusement ils ne les respectent pas. Maurel & Prom nous a promis près de 800 emplois directs, cette promesse est toujours attendue par les jeunes’’, a souligné un jeune, Essone Meye, estimant que Maurel & Prom a réalisé quelques projets sous la pression des populations.
De Nkangue, Nzoughe, Nombédouma, CFA, Nzigoué, Rendoungou à Nzamata, en passant par Oguewe, Nengue, Ntogolo, Ntambé, Nzamakessile, Ntchoua, Alona, Ndamaleboussou, Nlong et Odimba, les préoccupations des populations étaient les mêmes, notamment le manque de structures sociales, particulièrement sur le plan sanitaire et éducatif.
« Nous n’arrivons plus à retrouver l’ambiance qui régnait dans les villages. On vivait avec les coupes familiales. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus couper un bois même derrière la maison pour fabriquer une pirogue. Est-ce que vivre au village est une fatalité », s’est interrogé un habitant, remerciant le sénateur du geste de solidarité, d’unité, de cohésion qu’il a posé en offrant des filets aux villageois de sorte que les campagnes retrouvent leur ascendance sociale.
Quelques doléances ont été dressées au sénateur, qui a pris acte promettant de les transmettre à qui de droit. « Je suis de cœur avec vous et je partage ces soucis avec vous, même si c’est vous qui les vivez au quotidien, mais avec l’amour que nous avons pour notre pays, nous avons les obligations qui doivent nous amener à prendre conscience de vos problèmes avec un esprit de solidarité », a indiqué le sénateur.
M. Moussounda Mikala a saisi cette occasion pour édifier les populations sur le travail du parlementaire qui, selon lui, a pour rôle de voter les lois, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement. Aussi, a-t-il ajouté, le parlementaire a l’obligation également de rendre compte aux populations les travaux du parlement.
