C’est une information que l’on a pas l’habitude d’entendre. L’Afrique se développe économiquement, et très vite. Lors de la dernière décennie, parmi les 10 pays ayant connu la croissance la plus rapide, six sont Africains.
800 personnes sont rassemblées jusqu’au 10 juin à Libreville, au Gabon, pour participer au New York Forum Africa. Richard Attias, l’organisateur de cette rencontre, veut que l’Afrique joue un rôle de premier plan dans le nouvel ordre économique mondial : “L’Afrique qui a une forte croissance, certes avec des difficultés ça et là dans des pays, a incontestablement une croissance économique. Et donc elle peut devenir une terre de développement et de croissance pour des entreprises qui, elles, souffrent de l’autre côté de la mer Méditérranée, voire de l’Atlantique.”
Mais le continent d’un milliard d’habitants à la croissance insolente fait aussi face à de nombreux défis, notamment l’instabilité politique. “Avec un taux de croissance de 5 à 6%, il y a beaucoup plus d’espace politique pour une amélioration de la bonne gouvernance, remarque pourtant Shantayanan Devarajan, économiste à la banque mondiale. Nous avons constaté une augmentation de la société civile et beaucoup plus de transparence d’information.”
Un nouvel état d’esprit qui se reflète dans l’intérêt grandissant des investisseurs étrangers, ou encore dans l’implication de plus en plus importante de la diaspora africaine.
Un vent d’optimisme économique souffle donc sur l’Afrique. Il est soutenu par une nouvelle génération de talents prometteurs et innovants. une génération qui bien évidemment entend faire entendre sa voix sur la destinée des nations qui forment ce continent.