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Un homme de dialogue

Grand homme d’Etat, le défunt président Omar Bongo Ondimba a su user de l’arme du dialogue pour maintenir son pays dans un climat de paix, de stabilité et de cohésion.

La date du 8 juin 2009 restera longtemps gravée dans la mémoire des Gabonais. Elle rappelle, en effet, la disparition du président Omar Bongo Ondimba. L’homme aura convaincu ses concitoyens, amis et détracteurs que le dialogue reste l’élément moteur d’une stabilité politico-social durable. En 1967, très jeune lorsqu’il accède à la magistrature suprême, il trouve le Gabon dans une situation politique peu reluisante.

Car le multipartisme qui est une règle d’or dans les régimes démocratiques était devenu un prétexte pour certains leaders des formations politiques de l’opposition d’alors d’activer l’ethnisme, le tribalisme. Toute chose qui a faillit plonger le pays dans la division et surtout dans un chao indescriptible.

Son acceptation de la pluralité d’opinion politique a été la preuve palpable de l’esprit d’ouverture qui a tu les velléités des uns et des autres à poursuivre leur logique de népotisme, clientélisme et bien d’autres maux susceptible de ruiner le caractère unitaire de l’Etat cher à sa doctrine. Aussitôt, pour régler cet épineux problème, l’homme a vite fait d’instaurer le dialogue et en faire son cheval de batail pour maintenir le Gabon dans une paix durable. Il faut soutenir que cette démarche visait surtout la construction du Gabon en incluant de toutes les forces vives de la nation. Qui pour lui reste une et indivisible.

C’est dans cette ambition de maintenir le pays dans un climat de paix, que feu Omar Bongo Ondimba n’éprouvait aucun complexe à tendre sa main à ses concurrents. Artisan de l’unité nationale, le défunt Omar Bongo Ondimba a été l’un des premiers présidents africains à avoir ouvert les portes à une large concertation politique après le discours prononcé à la fin des années 80 à la Baule par le socialiste François Mitterrand chef d’Etat français d’alors.

Dans cette allure plusieurs compatriotes exilés sont rentrés au bercail, pour préparer la conférence nationale. Et en étroite collaboration les gabonais, ont eu une franche conversation sous l’égide de Monseigneur Basile Mve Engone. Cette concertation a donc abouti à l’ouverture du pluralisme politique, caractérisé par la liberté de l’expression qui est d’ailleurs consacrée par la loi fondamentale.

Toutefois, il est important de souligner que la gestion de la démocratie au Gabon n’a pas été une tâche aisée mais ardue, car entre les manifestations de la société civile, celles des syndicats et celles des associations politiques. Les tensions étaient les plus acerbes et n’ont pas milité en faveur du respect des règles démocratiques sous-tendu par le respect de l’intégrité physique et morale des adversaires politiques fussent-t-ils.

Au nombre de ces crises, l’on peut noter celle de la communauté estudiantine qui a vue la vie de plusieurs étudiants ruinées et même celles de certains cadres de l’administration universitaire. A ce niveau, la magie du dialogue a produit ses effets. Dans la rigueur et avec promptitude, Omar Bongo a invité les étudiants au dialogue.

Toujours à l’écoute de ses concitoyens et pour marquer sa volonté de préserver la paix dans notre pays, il a fait venir l’icône de la paix dans le monde Nelson Mandela afin de discuter, orienter et donner des conseils avisés à cette communauté universitaire.

Dans cette même optique, la situation politique de 1993 lors la première élection présidentielle pluraliste qui a été suivie de plusieurs manifestations violentes de la part de l’opposition. A également été l’occasion pour l’artisan de la paix de tendre sa main à ses frères afin de parvenir une solution concertée dans l’intérêt de tous. C’est d’ailleurs dans cette que la classe politique gabonaise a poursuivi cet entretien à Paris et mené par feu maitre Angondjo Okawé qui donna les accords de Paris ‘’ la paix des braves’’. Qui eu pour principal consensus la formation d’union nationale et d’autres pacte de paix.

Les exemples dans ce sens sont légion, en l’occurrence les accords d’Arambo, et bien d’autres rencontres de ce genre avec l’ensemble de la classe politique afin de trouver ensemble les solutions concertées aux maux qui minent la nation.

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