Lors de la conférence de presse,tenue le jeudi 7 juin à Libreville à la faveur de ses 100 jours à la primature, le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a indiqué que le projet Bélinga est actuellement en renégociation entre les partenaires Chinois et l’Etat gabonais.
Au cours de cette première rencontre qui mettait le chef du gouvernement gabonais face aux hommes des médias, Raymond Ndong Sima a répondu à une multitude de questions concernant la vie sociale, économique et politique du Gabon. Il a ainsi été question de la biométrie, de l’Etat de droit, de la qualité et performance de l’administration publique, des grèves de l’université, du New York Forum Africa et des dernières inondations survenues à Libreville.
Parmi les sujets d’intérêt et d’importance, le Premier ministre a indiqué que le projet d’exploitation du gisement de fer de Bélinga est en cours de réexamen. Il a indiqué que les négociations sont en cours et, si elles n’aboutissent pas, il y a de fortes chances qu’on en arrive à une annulation de la convention signée en 2008.
Cette renégociation est en effet à mettre à mettre à l’actif des associations et organisations non gouvernementales qui ont de tout temps dénoncé l’impact sur la biodiversité d’une certaine manière d’exploiter ce gisement, son faible impact sur la vie des habitants de la localité, la durée de l’exploitation par le consortium chinois, ainsi que les pots de vin qui auraient prévalus à la signature de cette convention en 2008.
«Le dossier sur Belinga est de nouveau à l’examen. Car il est apparu que les conditions initialement retenues n’étaient pas tout à fait satisfaisantes. Des discussions ont lieu. Elles visent à améliorer la mise en route de ce projet et elles sont ouvertes. Ces discussions ont lieu avec le partenaire traditionnel», a déclaré Raymond Ndong Sima, tout en précisant que «Si elles n’aboutissent pas de façon satisfaisantes, elles pourraient conduire l’Etat à une relance véritable du dossier mais nous n’en sommes pas là. Nous en sommes à la visite des textes et documents qui ont été signés dans le passé».
Le projet d’exploitation de Bélinga est estimé à 2000 milliards de francs CFA et l’Etat gabonais reste jusqu’alors heurté à la difficulté d’accès à ce gisement situé dans l’Ogooué-Ivindo à l’Est du pays. Ce qui nécessite en effetd’importants investissements (Chemin de fer, barrage pour l’électricité, etc.)