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Montée au créneau de l’Agence nationale de régulation ferroviaire pour dénoncer les accidents ferroviaires

L’Agence de régulation des transports ferroviaires (ARTF) est montée au créneau pour dénoncer les déraillements de trains, très fréquents ces derniers temps sur la voie ferrée gabonaise, notamment sur le tronçon Libreville-Ndjolé.

Ces accidents ferroviaires, jusqu’à présent sans gravité, aucune perte en vie humaine n’ayant encore été enregistrée, ont conduit les responsables de l’ARTF a interpeller, mardi dernier, le Directeur général de la Société d’exploitation du chemin de fer Transgabonais (SETRAG), Henri Jobin.

‘’La fréquence de déraillement devient très inquiétante. Le rapport effectué par les agents de l’ARTF, après le dernier déraillement, est suffisamment éloquent’’, a déclaré le président du conseil d’administration de l’ARTF, Célestin Ndolia-Nhaud.

‘’Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Il faut que vous nous décliniez une feuille de route qui englobe les dispositions prises pour corriger cela’’, a ajouté M. Ndolia-Nhaud, demandant à M. Jobin de respecter les engagements pris par la SETRAG lors de la signature de la convention de concession avec l’Etat gabonais.

‘’Il appartient à la SETRAG d’éviter que le pire se produise’’, a ajouté le PCA de l’ARTF, institution créée en janvier 2010 et affublée d’une mission de contrôle, de conseil et d’arbitrage sur les questions de transport ferroviaire.

Le directeur général de la SETRAG a justifié les déraillements de trains par l’affaissement, par endroits, de la voie ferrée, longue de 1200 km, particulièrement sur le tronçon de 180 km reliant Libreville à Ndjolé, une localité de la province du Moyen-Ogooué, dans le centre du pays.

‘’Les déraillements se produisent dans des zones où le chemin de fer s’affaisse par endroit et ne concernent que des wagons dits non hétérogènes (n’ayant pas le même poids), alors que la probabilité de déraillement des wagons minéraliers (75 tonnes par voiture) ou des wagons voyageurs (40 tonnes par voiture) est très faible’’, a expliqué, un responsable du trafic de SETRAG.

M. Jobin a révélé l’existence d’un plan d’investissement de plus de 100 milliards de FCFA sur trois ans (2013-2016) pour le renouvellement intégral de la voie ferrée sur la zone instable qui se situe sur un tronçon de 180 km, entre Libreville et la localité de Ndjolé, dans la province du Moyen-Ogooué, dans le centre du pays.

Le financement doit également servir à acquérir du matériel neuf et à améliorer l’exploitation, a ajouté le directeur général de SETRAG qui a annoncé le recrutement de quarante jeunes conducteurs et des agents de gare.

La SETRAG assure le transport du manganèse exploité dans la localité de Moanda, dans la province du Haut-Ogooué, dans le sud-est du Gabon, jusqu’au port minéralier d’Owendo à Libreville.

Auparavant, l’évacuation du minerai se faisait par le chemin de fer Congo-Océan, moyennant le paiement d’une redevance à l’Etat congolais.

En plus du trafic passager, la voie ferrée permet également d’évacuer les grumes produites dans les chantiers forestiers se trouvant sur son parcours jusqu’au port à bois d’Owendo.

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