A l’instar de tous les états membres de l’Union Africaine (UA), le Gabon a célébré ce samedi, la journée de l’enfant Africain sous le thème : « les droits de l’enfant handicapés : le devoir de protéger, de promouvoir, de réaliser et de respecter ».
Dans la capitale gabonaise, notamment à l’école nationale des enfants déficients située au quartier Nzeng-Ayong, dans le 6ème arrondissement de la commune de Libreville, l’occasion était donné aux enfants handicapés d’exprimer librement leur volonté à travers des cènes aux plus hautes autorités du pays.
« Le gouvernement de concert avec la société civile et les partenaires au développement, à l’effet de considérer des stratégies efficaces pour mieux protéger, mieux respecter, mieux promouvoir et réaliser vos droits s’est engagé à mettre un accent particulier dans leur programme d’action sur la protection sociale des enfants vulnérables à travers l’accès à l’éducation de base », a déclaré la Ministre de la Justice Ida Reteno Assonouet.
Célébrée chaque année en souvenir des massacres des jeunes écoliers noirs survenus en juin mille neuf cent soixante seize (1976), à Soweto, en Afrique du Sud, la journée de l’enfant Africain fut instituée pour honorer la mémoire collective de ces enfants qui ont payé de leur vie, les injustices humaines.
Les chiffres d’un rapport de l’observatoire national des droits de l’enfant présenté le 14 juin dernier à Libreville indiquent que : 77,7% des enfants sont victimes de violences au Gabon.
Selon le même rapport ces violences s’exercent au niveau des familles, des communautés entre autres et se justifieraient par des arguments socio-psychologiques, notamment.
Les enfants les plus touchés par ces violences sont ceux ayant atteint l’âge de la puberté, notamment les jeunes filles dont certaines sont victimes des viols et d’exploitation sexuelle.
Rappelant le contexte historique de cette célébration, le Directeur Général des Droits de l’homme, Eric Dodo Bounguenza a relevé que cette journée de l’enfant Africain, est la résultante de l’insurrection qui a causé le massacre public des jeunes écoliers noirs en Afrique du Sud. Ces derniers ont été victimes de leur mécontentement exprimé face à une scolarité inspirée par l’apartheid.
