Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, devrait rencontrer son homologue français, François Hollande, dans la première semaine de juillet, après des rendez-vous manqués, dus notamment à l’agenda très chargé du numéro un français.
Cette rencontre sera la première du genre entre les deux hommes après la prise de fonction du nouveau président français. Lors de ce tête à tête, ces personnalités devraient essayer de raffermir la relation séculaire qui existe entre les deux pays, mais surtout renforcer les partenariats qui existent. Du coup il s’agira de voir quel rôle peut désormais jouer la France pour aider le Gabon à mieux mener sa politique de l’émergence du pays.
On note que les entreprises françaises, qui sont nombreuses au Gabon, particulièrement celle de la filière bois, ont notamment subis l’onde de la mesure interdisant l’exportation des bois en grumes, pour favoriser la transformation sur place qui a une plus grande valeur ajoutée.
Le chef de l’État gabonais devra également avoir à cœur de présenter la nouvelle vision du Gabon qui diversifie désormais ses partenaires, une diversification qui, d’après le président Ali Bongo lui-même, ne remet pas en cause la place de la France, considérée comme partenaire historique, dans cette plateforme.
En 2011, le Gabon a enregistré une croissance de 5,6 % de croissance et a attiré sur deux ans plus de 4 milliards de dollars d’investissements étrangers, particulièrement asiatiques, américaines, européens et australiens. Mais on sait que le Gabon s’investit particulièrement dans certaines entreprises françaises, telles que Eramet ou Rougier, considérées comme majeures dans les plans de développement du « Gabon Émergeant » rêvé par la présidence.
Cette visite sera certainement l’occasion de régler les conflits plus ou moins larvés qui existent entre certaines formations politiques françaises, les écologistes en particulier, mais aussi le Front de Gauche, et le Gabon depuis l’élection d’Ali Bongo Ondimba à la présidence en 2009.