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France : Réunion publique sur « la Diaspora gabonaise et sa contribution au développement du Gabon » à Rennes

Le Pôle Communautaire de Référence de l’UJPDG-France pour la Région de Bretagne a organisé récemment, sous l’impulsion de son Délégué Fédéral Vivien Péa, une réunion publique au Centre social du « Ty Blosne » à Rennes (Bretagne) sur « la Diaspora gabonaise et sa contribution au développement du Gabon ».

La réunion publique a débuté avec la prise de parole du Délégué Communautaire de Référence de Bretagne et hôte de la manifestation, Istovant Nkoghé. Après avoir remercié ses compatriotes de Rennes pour avoir permis cet évènement, il a évoqué dans les grandes lignes, les problématiques qui sous-tendent la question de la diaspora gabonaise de France.

« Si les premières générations des gabonais formées en France (génération post-coloniale) ont réussi à intégrer avec plus d’aisance, le Gabon, cela s’explique par le fort besoin de cadres, dans la haute administration gabonaise. Petit à petit, les administrations vont être saturées et les carrières restreintes. S’ouvre alors, la nécessité pour les gabonais de s’orienter vers le secteur privé. Ce qui est possible grâce aux industries du pétrole, du bois et minéralière. A ce jour, la troisième voie est alors, celle de l’initiative privée », a souligné M. Nkoghé.

Pour M. Nkoghé, le Chef de l’État actuel, Ali Bongo Ondimba, ouvre, dans le cadre de sa politique de « l’émergence », une voie, propice à l’incitation des initiatives privées, dans le cadre des PME/PMI. A travers les trois axes (Gabon vert, Gabon des services, Gabon industriel), il s’agit pour les gabonais d’une possibilité d’aventure dans des secteurs économiques riches et encore trop peu concurrentiels au Gabon.

Selon lui, la diaspora gabonaise de France est hétérogène dans sa composition « générationnelle » mais aussi dans son offre de compétences et d’expertise. Il faudra traiter la question en prenant en compte cette hétérogénéité.

Cette brillante intervention a été suivie de celle du représentant du Délégué Fédéral, Alain Capito, qui est revenu sur la démarche actuelle du Parti Démocratique Gabonais (PDG, parti au pouvoir) et particulièrement en France, de l’UJPDG. Une démarche d’ouverture, d’écoute, de rassemblement et de discussions, avec tous les gabonais.

Il a précisé que l’objectif du Gabon, actuellement, c’est le développement. Il présente le contenu des trois axes de la politique de « l’émergence » et cite quelques exemples de réformes qui ont pour but de favoriser ce développement.

Il a fait également savoir que l’UJPDG France participe de manière active à cette dynamique de sensibilisation, d’information, autour de ces préoccupations en se focalisant par exemple sur la « circulaire Guéant », et du dossier des bourses des étudiants gabonais.

Sur la suppression « soudaine » des bourses des étudiants en cours de scolarité, sans prise en compte des difficultés matérielles, occasionnée par l’initiative gouvernementale, les étudiants ont réellement eu le sentiment d’avoir été « abandonnés » par l’État gabonais, dans une situation de précarité, sans mesures d’accompagnement.

Ils ne comprennent pas que l’État gabonais ait financé des étudiants pour suivre des études, avec un engagement décennal et qu’à la fin, leurs compétences ne soient pas sollicitées au Gabon. C’est souvent avec regret, que pour des raisons économiques, ils restent travailler en France. Dans le même registre, le texte juridique sur le SMIC gabonais, qui est un texte ancien est peut être obsolète. Il faudrait envisager de le faire évoluer, en prenant en compte le coût de la vie au Gabon, selon eux.

Enfin, au sujet de l’entreprise privée, la communauté gabonaise de Rennes s’interroge sur le fait que statistiquement, les « étrangers » occupent le terrain des PME/PMI et bénéficient souvent des nombreux marchés publics proposés par l’État. Sur ce domaine, la volonté des gabonais ne manque pas, mais les moyens sont à ce jour insuffisants.

Il faudrait sur cette question favoriser les micros-crédits à destination des gabonais et surtout encadrer l’emploi de ces crédits, afin de garantir leur bon usage. Il faudrait des mécanismes de suivi. Ils évoquent l’exemple de la « SOGACEL » à Ntoum et du potentiel gabonais en matière de ressources naturelles en matière de bois. Il faudrait partir, pour les gabonais de Rennes, de cette richesse pour mener des activités concurrentielles sur le domaine des politiques de développement durable.

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