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Aucune saisie lors des perquisitions visant Nicolas Sarkozy

Le domicile et les bureaux de l’ancien président français ont été perquisitionnés mardi dans le cadre de l’affaire Bettencourt. | AFP/KENZO TRIBOUILLARD
Rien n’a été saisi, mardi 3 juillet, dans l’ancien cabinet d’avocat de Nicolas Sarkozy, dans le VIIIe arrondissement de Paris, où s’est rendu une juge dans le cadre de l’affaire Bettencourt, a indiqué, mercredi 4 juillet, le responsable du cabinet, Me Arnaud Claude.

S’il conserve des parts dans ce cabinet, l’ancien chef de l’Etat « n’exerce plus depuis dix ans », a rappelé Me Arnaud Claude, d’Arnaud Claude et Associés. « Je considère que nous n’avons pas fait l’objet d’une perquisition », a ajouté Me Claude, concédant toutefois que « procéduralement » c’en était une, menée par la juge Cécile Ramonatxo, une des magistrats bordelais chargés de la tentaculaire affaire Bettencourt.
Une source proche du dossier a affirmé, mardi, que rien n’avait été saisi lors de deux autres perquisitions, l’une dans un appartement appartenant à Carla Bruni-Sarkozy, dans le XVIe arrondissement de Paris, l’autre dans les bureaux mis à la disposition de l’ex-chef de l’Etat, rue de Miromesnil (VIIIe).

Menées en l’absence de M. Sarkozy, actuellement au Canada, ces perquisitions « se révéleront être ce qu’on peut en attendre, des actes inutiles », a de son côté commenté l’avocat de l’ancien président Me Thierry Herzog.

Battu à la présidentielle, Nicolas Sarkozy a perdu son immunité à la mi-juin, redevenant un justiciable ordinaire. Ces perquisitions ont été dirigées par le juge Jean-Michel Gentil en présence d’une dizaine de policiers de la brigade financière, dans le cadre d’un des volets de l’affaire Bettencourt.

La justice se demande si des retraits d’espèces effectués sur les comptes de la richissime héritière des cosmétiques L’Oréal, Liliane Bettencourt, n’ont pas servi à un financement illicite de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007. Elle s’intéresse surtout à deux retraits de 400 000 euros chacun, en février et en avril 2007.

M. Gentil enquête sur la base de témoignages d’anciens employés de la milliardaire qui affirment avoir vu Nicolas Sarkozy chez les Bettencourt au début de 2007. M. Sarkozy avait remis à la mi-juin des copies certifiées conformes de son agenda de l’époque au juge, avec sept pages d’observations, et fait placer l’original chez un huissier, où il a été récupéré mardi par M. Gentil.

La comparaison entre l’agenda et les témoignages parus dans la presse « permettra de démentir formellement la mise en cause » de M. Sarkozy et de démontrer « l’impossibilité absolue de prétendus ‘rendez-vous secrets’ avec Mme Liliane Bettencourt », selon Me Herzog.

Les policiers alors chargés de la sécurité de M. Sarkozy pourront « certifier qu’il n’y a eu qu’un seul rendez-vous, le 24 février 2007, à son domicile, avec M. André Bettencourt », défunt époux de Mme Bettencourt, a ajouté mardi l’avocat.

Partie d’un différend familial entre la milliardaire et sa fille et de soupçons d’abus de faiblesse, l’affaire Bettencourt avait débordé sur le terrain politique et conduit à la démission du ministre du travail Eric Woerth, pour des soupçons de conflits d’intérêts et de financement illégal de campagnes électorales. Onze personnes, dont M. Woerth, ont été mises en examen.

Le Monde.fr avec AFP

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