Une douzaine de centrales syndicales du secteur publique, parapublique et privé viennent de lancer à l’endroit du gouvernement un ultimatum de trois mois pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs ainsi, que la baisse sans condition et dans les plus brefs délais des prix de produits de consommation. Faute d’obtenir satisfaction totale, toutes actions syndicales seront entreprises.
L’explosion, ces derniers mois, des prix des produits de première nécessité tels que l’huile, le lait, le riz, le poisson ou encore les légumes, ne laisse personne indifférent et n’épargne aucune tranche de la population. Une situation alarmante qui a suscité une montée au créneau de douze centrales syndicales du secteur publique, parapublique et privé.
Ces centrales syndicales exigent, de la part du gouvernement, des actions brèves et précises pour la résolution de ce problème préoccupant pour le commun des Gabonais qui n’arrive plus à joindre les deux bouts, aussi bien à cause de la cherté de la vie que des mauvaises conditions de travail auxquelles ils sont soumis au sein des nombreuses entreprises du pays.
«Nous exigeons sans condition, ici et maintenant, la baisse des prix des produits de consommation courante, la surveillance et le contrôle de prix et la création d’une centrale d’achat pour les produits de première nécessité comme le riz, la farine, les huiles, les pâtes alimentaires et les produits laitiers», a déclaré le porte-parole, Jean-Claude Békalé, premier secrétaire général de la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL).
«La direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) se garde d’intervenir dans la fixation des prix des produits de premières nécessités. Du moins, il pourrait veiller à ce que les droits des consommateurs ne soient pas lésés. Mais, ce n’est pas le cas», avait tout dernièrement affirmé Christian Abiaghé Ngomo, président de SOS Consommateur, exhortant le gouvernement à prendre les mesures adéquates face à cette inflation, pour ainsi soulager la population.
Outre les points énumérés plus haut, les centrales syndicales réclament également l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, un égal partage des richesses du pays, l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à 150 000 francs CFA (il est actuellement à 120 000 F CFA) et du point d’indice à 1 200 francs, l’ouverture des négociations salariales dans toutes les entreprises, la revalorisation de la pension vieillesse et le versement de la prime de service rendu aux agents retraités de l’État.
Selon le porte-parole, cet ultimatum résulte de la non mise en application des décisions issues de la signature du protocole d’accord ayant sanctionné les négociations gouvernements-centrales syndicales, en mai 2009, et la signature le 2 décembre 2011 de la Charte nationale du dialogue social, en présence du président de la République.
Article original : https://gabonreview.com/blog/les-centrales-syndicales-sonnent-lalerte-rouge/#ixzz20nu26MK6