Le courage paie t’il en politique ?
Daniel Mengara reste droit dans ses bottes, s’en tient à ses idées, il ne se fourvoie pas, refuse les arrangements, fait preuve de probité, et de sincérité, etc. Ces valeurs paient ils en politique ?
N’en déplaise à certains, Monsieur Daniel Mengara vient une fois de plus, de faire preuve de son indépendance d’esprit ces derniers jours.
La marotte du 1er ministre gabonais ! Un appel à « une concertation nationale sur la gouvernance politique, économique, sociale et démocratique du Gabon »
Certains avaient cru voir une éclaircie dans cette annonce, une opportunité , aussitôt, les créations et les annonces de toutes sortes d’entité par des élites nationales et les diasporas gabonaises voyaient le jour. Un homme pourtant émettait une réserve sur cette tentative de danse du ventre. Il a expliqué largement pourquoi dans un long exposé.
Dans cette analyse, Monsieur Daniel Mengara écrivait : « Le peuple gabonais doit rejeter la « concertation nationale » proposée par le régime des Bongo » (Analyse)
Et de continuer : « A chaque fois que ce régime a été acculé à l’obligation de négocier une sortie de crise, il a sorti de son chapeau le petit lapin de la « concertation nationale » : Il le fit en 1989/1990 quand le MORENA du (jadis) Père Paul Mba Abessole accula, dans le cadre d’une médiation française, le régime des Bongo à l’ouverture démocratique. Le modèle de « sortie de crise » qui fut alors négocié entre le MORENA et le régime d’Omar Bongo fut le RSDG (Rassemblement Social-Démocrate Gabonais) »
suite : https://www.bdpmodwoam.org/articles/2012/07/21/dr-daniel-mengara-le-peuple-gabonais-doit-rejeter-la-concertation-nationale-proposee-par-le-regime-des-bongo-analyse/
Maintenant , peut-on faire carrière en politique au Gabon sans s’adonner aux pratiques qui handicapent ce pays depuis des décennies. Si, aujourd’hui ce Monsieur attire l’attention et détonne , c’est par ce qu’il parait être l’ antithèse de cette élite intellectuelle et politique qui règne sur le pays. Car au fil du temps, si les gens changent, les pratiquent demeurent inchangées. Les régimes politiques successifs, malgré quelques soupoudrages cosmétiques fonctionnent sur le même modèle depuis 45 ans. Ils excluent les non initiés, les non rompus aux pratiques communément admises dans les cercles du pouvoir, répriment et concentrent la richesse du pays dans leurs mains.
La télénovela !
Épisode 1 : La mémorable rencontre du 5 juillet 2012 à Paris, entre François Hollande et Ali Bongo, de même que les péripéties et le mémorandum publié de l’opposition.
Épisode2 : Comme si l’opposition avait eu le dernier mot, le premier ministre gabonais, Monsieur Raymond Ndong Sima lançait l’Appel du 10 juillet pour une concertation nationale sur la gouvernance politique, économique, sociale et démocratique du Gabon en septembre 2012.
Épisode 3 : les esprits s’échauffent, on annonce que l’appel a enregistré des échos favorables en particulier de la part du « Collectif des Gabonais de l’étranger »,
Épisode4 : Patraque, le premier ministre Ndong-Sima fait marche arrière, et renonce à l’organisation d’une « large concertation nationale »
Intégrité morale, l’homme politique est donc resté conforme à son idéal de toujours en dépit des trahisons. Jamais, il n’a “mangé” un seul centime de l’argent de la famille au pouvoir ou de ses acolytes. Les opportunités d’exploiter son engagement n’ont pourtant pas manqué, du défunt OMAR BONGO ONDIMBA, à son fils, ALI BONGO ONDIMBA et sans oublier certains apparatchiks qui promettaient de le ramener dans l’escarcelle du pouvoir contre du trébuchant et du sonnant. Rien n’y a fait, NON COMPROMISSION, NON MARCHANDAGE.
À terme, cette démarche pourra t’elle lui permettre d’être présent pour une reconstruction du Gabon futur ou pas, personne ne sait. Cependant, l’homme à au moins le mérite d’avoir toujours refusé clairement les sirènes de l’argent facile de la famille Bongo détourner des Comptes publics gabonais.
Source: Blog A.M Dworaczek-Bendome
Montage : RD ©