Au sortir de sa visite honteuse en France, le putschiste gabonais s’est rendu peu de temps après en Turquie.
Pourquoi la Turquie ? Tout simplement, parce que le régime entend s’approvisionner en armes de combats et qu’il est prêt à en user face à une population avide de démocratie. Cette inquiétude du régime est grandissante à voir le succès triomphant du meeting des démocrates rendant compte de leur déplacement en France et des soutiens directs et indirects reçus.
Le petit appareil militaro-policier gabonais, autour de la garde présidentielle crée par Bob Denard et les services secrets français dans les années 60, s’active à la présidence de la République gabonaise. L’objectif est d’impliquer le plus possible la base militaire française et les ressortissants étrangers. Ce sont les moyens trouvés pour justifier une répression violente des démocrates gabonais et de la population si celle-ci s’avisait à un quelconque discours ou à des manifestations en faveur du changement..
Quelles sont les raisons de cette extrême nervosité ?
En tout premier lieu, le moins que l’on puisse dire est que la défaite de Nicolas Sarkozy n’était pas du tout dans les plans du régime, qui avait depuis longtemps, usé et abusé de généreuses mallettes auprès de membres éminents de l’ancienne majorité à tel point que l’ambassadeur du Gabon en France, Germain Ngoye Moussavou, ancien plumitif du régime dans le journal gouvernemental « l’Union » n’avait pas hésité à signer d’odieuses chroniques d’insultes à l’endroit de François Hollande alors premier secrétaire du Parti socialiste. Récemment nommé à Paris, le régime se sentait intouchable à travers ce sinistre individu qui avait pu impunément traiter ainsi celui qui était alors un des candidats à la primaire socialiste, François Hollande.
L élection de François Hollande a été vécue comme un drame pour le clan à tel point que les bouteilles de champagne ont été ouvertes au palais présidentiel de Libreville, lorsque la foudre a menacé l’avion du nouveau président de la République française en partance pour l’Allemagne et qu’il est revenu en catastrophe à Paris. Certains ont commencé à proclamer que le nouveau Président de la République n’était plus de ce monde, qu’une nouvelle élection allait avoir lieu ramenant Nicolas Sarkozy au pouvoir !
La visite récente du putschiste gabonais en France s’est déroulée dans des conditions protocolaires minimales: aucun tête-à-tête, aucune chaleur…et finalement un régime délégitimé qui n’obtient rien. Au contraire, au-delà des quelques formules, le communiqué officiel est clair sur les attentes démocratiques. Or, les Gabonais savent que le régime n’a pas du tout l’intention de se préoccuper de démocratie au Gabon qui le ferait entrer dans une culture dangereuse pour son propre avenir. Au contraire, le régime prépare la guerre civile qu’il attise régulièrement en utilisant les divisions ethniques anti-fangs
En parallèle, depuis le Gabon, le régime lance des campagnes d’insultes à l’endroit du Gouvernement français, notamment sur le ministre du développement, Pascal Canfin, indiquant par là une perte totale de maîtrise de la situation par le clan.
Le conseil exécutif du Mouvement Civique du Gabon exige l’arrêt immédiat des insultes du parti-Etat à l’endroit de la France et de son Gouvernement.
La France est le principal partenaire du Gabon et il est inacceptable que le régime illégitime se livre ainsi à des violences verbales envers un pays ami.
La Françafrique en très grande difficulté !
Sur le continent, le départ de Sarkozy a mis en difficulté la Françafrique.
Gabon, Congo, RDC, Cameroun sont des pays sous la coupe de clans aux prises avec des trafics financiers de tout genre.
Mais, nul doute que le tour du clan Bongo arrivera. L’on connait son immense fortune accumulée dans le monde entier dont la restitution devra se faire au peuple gabonais.
La France a commencé à jouer son rôle en prenant ses distances avec les principaux acteurs des Biens mal acquis, elle doit aller plus loin en relayant certaines dictatures les plus avérées au ban des nations.
L’occasion lui en est donnée puisque la France exerce pendant tout le mois d’août la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce serait donc le moment pour elle de lancer un appel fort en faveur du changement démocratique en Afrique francophone et de poser des bases pour des transitions démocratiques dans les pays francophones. Les populations le demandent.
Les démocrates sont mobilisés et préparent le changement !
Il est temps d’en finir avec le sous-développement du Gabon, pays dont les principales richesses sont dilapidées, le massacre écologique (voir l’affaire de la société Olam soutenue par le clan avec la complicité de milieux d’affaires de Singapour) et l’abolition des libertés publiques (les étudiants arrêtés et encore emprisonnés, jugés dans des pseudos-procès politiques).
Comme cela a été vu au cours des conclusions autour des rencontres de Paris avec André Mba Obame, Zacharie Myboto et Jean Eyeghe Ndong, les démocrates gabonais avec la société civile et les syndicats sont très mobilisés et avancés dans les propositions visant à permettre une rapide transition vers la démocratie: une Conférence nationale souveraine qui sortira le pays de la crise, et la préparation d’élections générales sous l’égide des Nations unies, de l’Union européenne et de la nouvelle Union africaine dirigée par sa présidente sud-africaine.
La conférence nationale constituante pour sortir le Gabon de la crise politique et sociale
La Conférence nationale souveraine est indispensable pour sortir le Gabon du blocage politique et social dans lequel il est plongé depuis 2009, après l’élection frauduleuse qui a conduit à la perpétuation du clan Bongo au pouvoir depuis 45 ans.
André Mba Obame, ancien candidat à l’élection présidentielle, et vainqueur de celle-ci.
La gouvernance politique totalement défaillante n’a pas encore anéanti l’économie du pays mais, sans changement rapide, il ne sera pas possible de la redresser et d’apporter à ses habitants le confort auquel ils ont droit.
Formidable succès populaire: le meeting des démocrates rendant compte à la population des rencontres de Paris
Il faut bien comprendre qu’il n’y a pas de développement possible sans démocratie.
Le conseil exécutif du Mouvement Civique du Gabon appelle les forces armées régulières à cesser de sauver le clan Bongo, à s’opposer aux violences commises par les mercenaires du clan, dite « garde républicaine », visant à terroriser la population, et à venir en soutien de la démocratie au Gabon.
Le Mouvement civique du Gabon appuie la marche citoyenne organisée pour la tenue d’une conférence nationale constituante au Gabon
Le Changement au Gabon, c’est maintenant!
Le 2 août 2012
Mengue M’Eyaà
Présidente du Conseil éxécutif
Mouvement Civique du Gabon