Le ministre de la Défense nationale, Ali Bongo Ondimba, a lancé le 17 septembre à Mitzic, les manœuvres médico-militaires franco gabonaises qui se déroulent cette année dans la province du Woleu-Ntem. Cette opération devrait notamment permettre aux forces de défense gabonaises de se familiariser avec les nouveaux équipements médicaux spécialisés acquis récemment et de tester leur fonctionnement opérationnel en situation réelle.
La mise à l’épreuve des capacités opérationnelles de la médecine militaire a commencé le 17 septembre dernier à Mitzic, dans le département de l’Okano, avec le lancement officiel par le ministre de la Défense nationale, Ali Bongo Ondimba, des manœuvres médico militaires, qui bénéficient cette année du soutien de la France.
Le lancement des opérations s’est déroulé en présence des chefs de missions diplomatiques accrédités au Gabon, des commandants des corps de défense et de sécurité, des personnalités politiques et administratives de la province ainsi que des partenaires et observateurs internationaux.
Depuis deux jours, les soldats ont été formés sur les notions de base en rapport avec la surveillance épidémiologiques et l’exercice de simulation d’une épidémie de fièvre hémorragique de type Ebola. Cet atelier de formation a vu la participation des médecins et infirmiers des services de santé militaire français et gabonais, d’une trentaine de médecins et infirmiers de la région sanitaire du Woleu-Ntem, des représentants des services de santé militaire des pays invités et ceux des organismes internationaux et humanitaires.
Les docteurs Pascal Obiang Eya’a et Mamadou Koné ont été délégués par l’Organisation mondiale de la santé pour formés les soldats sur ce notions, ainsi que le docteur Dieudonné Nkoghe du Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF).
L’hôpital chirurgical de campagne est composé de plus d’une trentaine de camions et ambulances médicalisées qui ont été réceptionnés par le ministre de la Défense il y a quelques mois.
«Ces unités vont être mises à contribution en temps réel pour des interventions chirurgicales, pour des endoscopies, en temps réel pour des radiographies pulmonaires et en temps réel pour des échographies» a déclaré le directeur général du service de santé militaire gabonais, le professeur Léon Nzouba.
Les manœuvres recouvrent «des situations d’endémies, où l’hôpital est habilité à prendre en charge certaines fonctions, aux situations qui deviennent aigues, qui deviennent épidémiques, pour lesquelles nous devons nous organiser» a expliqué le médecin colonel Romain Tchoua.
L’apport de la France consiste d’abords en un «renfort en capacités hospitalières et épidémiologiques, avec du personnel de laboratoire. La France participe également à la capacité hospitalière, avec un chirurgien qui est venu de France il y a quelques jours et également avec un poste de secours qui vient du 6e BIMA de Libreville» a précisé le médecin colonel Bernard Paul.
Les manœuvres médico militaiers franco gabonaises Woleu-Ntem 2008 vont permettre de mettre le matériel et les hommes en situation difficile réelle sur le terrain, avec également une phase humanitaire pour donner des soins gratuits aux populations. Les responsables ont assuré que le dispositif était déjà prêt, au niveau matériel et humain, sur les quatre départements de la province.