Les secteurs prioritaires tels que le budget d’investissement public, les marchés publics, le secteur privé et le climat des affaires sont concernés par la phase initiale de l’étude de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, officiellement lancée le 16 juillet dernier, à son siège, par la Commission Nationale de lutte Contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite (CNCLEI).
Dans le cadre du processus d’élaboration de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux (SNLCCBC), la salle des conférences de l’immeuble Arambo, à Libreville, abritera les 08 et 09 aout 2012, un atelier centré sur le budget d’investissement, les marchés publics, le secteur privé et le climat des affaires. Des domaines qui figurent parmi les dix (10) secteurs prioritaires retenus par le Comité de pilotage.
APPROCHE INTERACTIVE
Une centaine d’acteurs étatiques et non étatiques prendront part aux travaux à travers une approche participative, interactive (sessions plénières et travaux en groupes) afin de favoriser la collecte des données utiles à l’amélioration de la gouvernance publique de l’Etat, dans le cadre du Plan d’émergence du Gabon qui passe par une croisade contre la corruption et le blanchiment des capitaux.
« L’exercice ne vise pas à stigmatiser qui que ce soit ou à dire que telle institution, encore moins tel secteur détient la palme d’or de la corruption, mais nous demander comment arriver à combattre le phénomène », a éclairé M. Raymond Onana, Consultant international, chef de l’équipe technique chargée de la conduite du projet, épaulé par un Expert national, M. Benjamin Mba Nguéma.
Quatre (4) autres ateliers auront lieu prochainement dont l’un à l’intérieur du pays, dans les thématiques suivantes : la décentralisation, l’éducation, les finances (douane, Impôts, Trésor), la forêt et l’environnement, les mines et industries extractives, la santé publique, les transports et la justice.
En outre, des rencontres sont organisées avec les acteurs institutionnels. Après l’état des lieux et le diagnostic, l’autre étape majeure sera la validation et la publication officielle, en octobre 2012, du document stratégique de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux soutenu par un plan d’actions pour l’horizon 2015.
NIVEAU D’ATTEINTE
La stratégie nationale permettra aux autorités gabonaises d’actualiser notamment le cadre juridique, technique et institutionnel existant, dévaluer périodiquement le niveau d’atteinte des résultats prévus dans la croisade contre les comportements déviants en matière de gouvernance des finances publiques et de l’argent sale.
Toutes choses qui devraient accélérer le processus d’opérationnalisation de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement illicite et l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) lancé le 16 juillet dernier avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
La CNLCEI a été créée par une loi datant du 07 mai 2003, tandis que l’ANIF Gabon entrait en fonction le 1er juin 2006 suite à l’adoption du Règlement commun de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) portant prévention et répression du blanchiment des capitaux (l’une des conséquences de l’enrichissement) et du financement du terrorisme en Afrique Centrale.
En clair, les deux entités que sont la CNCLEI présidée par M. Vincent Lebondo Le-Mali, magistrat, et l’ANIF, placée sous la Direction de Pascal Assélé Ondziani, se battent contre les activités criminelles mais avec des prérogatives bien déterminées en vue de la bonne gouvernance définie comme l’utilisation légitime du pouvoir et de l’autorité dans la gestion des ressources financières d’un pays ; ce qui fait partie intégrante du développement, de la croissance économique et de la lutte contre la pauvreté.