Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a déclaré, jeudi soir à Libreville, qu’il n’allait pas laisser la crise s’installer au Gabon, au lendemain des troubles ayant secoué le 2ème arrondissement de la capitale gabonaise.
‘’Je ne vais pas laisser la chienlit s’installer au Gabon’’, a martelé le chef de l’Etat gabonais, dans un discours à la nation à la veille de la célébration, vendredi, du 52ème anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale.
‘’Je ne vais pas laisser notre pays entre les mains de ceux qui, après avoir été aux affaires et s’être illustrés par la trahison, la manipulation, l’enrichissement personnel, l’intolérance et le mépris des populations, veulent aujourd’hui casser et détruire le Gabon’’, a-t-il dit, soulignant que ‘’la responsabilité qui m’incombe est de ne pas laisser ceux qui appellent à la violence et à la haine ethnique briser notre vivre ensemble’’.
De violents affrontement ont opposé, mercredi dans le 2ème arrondissement de Libreville, des partisans de l’opposition aux forces de sécurité déployées dans le secteur pour empêcher la tenue d’un meeting non autorisé de M. André Mba Obame, le secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN), un parti d’opposition dissous, dont les principaux leaders sont d’anciens hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir).
Contestant l’élection à la magistrature suprême du président Ali Bongo Ondimba, à l’issue de l’élection présidentielle anticipée du 30 aoît 2009 organisée suite au décès du président Omar Bongo Ondimba, le 8 juin à Barcelone, dans le nord-est de l’Espagne, ces anciens ténors du régime, dont André Mba Obame, ancien ministre de l’intérieur, sont passés dans l’opposition.
Plusieurs personnes ont été blessées dans les échauffourrées et le police a procédé à plusieurs interpellations, apprend-on de sources concordantes.
‘’Force doit rester à la loi, et force restera à la loi’’, a martelé le chef de l’Etat gabonais.