L’ONG Reporters sans frontières (RSF) s’est indignée contre la tentative avortée de vandalisme survenue dans la nuit du 4 au 5 septembre dernier à Libreville, à l’encontre de la chaîne de télévision privée gabonaise TV+, propriété de l’opposant André Mba Obame.
Revenant sur les faits qui se sont produits entre 3 et 4 heures du matin au cours de la nuit du 4 au 5 septembre dernier, dans l’immeuble où est basé le siège de la télévision privée TV+ cible des vandales depuis déjà trois semaines, le chef du bureau Afrique du Nord et Moyen-Orient de Reporters sans frontières (RSF), Soazig Dollet, a vitupéré, à travers une déclaration, contre les commanditaires de cet acte qui ne favorise pas l’expression de la démocratie.
Cet échec qui intervient en moins d’un mois après que les émetteurs de TV+ aient été réduits au silence par un «commando», le 15 août dernier, vient remettre au gout du jour la question de la liberté de la presse au Gabon. De même, elle illustre le rang de 101e mondial sur 179 pays concernant la liberté de la presse en 2011 avec une note de 36,50, selon un classement publié le 25 janvier 2012 par RSF.
«Sans entrer dans la lutte politique qui anime André Mba Obame, il est inacceptable que les médias qui relaient les opinions de l’opposition soient pris pour cible. À terme, les intimidations et les attaques contre les médias risquent de nuire à la vitalité démocratique et à l’expression libre des différents courants d’idées au Gabon», a regretté RSF tout en sollicitant de la part des médias des preuves d’objectivité et de responsabilité dans leur couverture de la scène politique locale.
«Nous demandons qu’une enquête soit rapidement diligentée afin qu’elle mette à jour les responsabilités et mettre un terme à cette série d’attaques contre un média», a conclu l’organisation. Une requête qui vient soutenir l’annonce du ministre de l’Intérieur d’ouvrir une enquête pour que les auteurs supposés de ces actes en répondent devant la loi.