Guy Nzouba Ndama ne pouvait rester insensible la hausse vertigineuse, au Gabon, des prix des denrées de première nécessité. Le président de l’Assemblée nationale a interpellé le gouvernement sur cette question à l’ouverture, le 3 septembre à Libreville, de la seconde session ordinaire annuelle, dite budgétaire, de cette institution.
Guy Nzouba Ndama, le président de l’Assemblée nationale, craint en effet qu’au lieu que la consommation soit un moteur de la croissance, elle n’en devienne plutôt un véritable frein. Il a de ce fait interpellé le gouvernement pour qu’une action forte soit menée afin que les fournisseurs de ces produits revoient leur politique commerciale.
Nzouba Ndama a notamment évoqué «la nécessité pour les pouvoirs publics de mettre en évidence une traçabilité des produits proposés sur le marché et une homologation des différentes balances présentes sur le marché». Depuis plusieurs mois, en effet, les prix des produits de première nécessité, tels que du lait, l’huile de table, le sucre, le riz, la viande, grimpent de manière exponentielle dans le pays alors que le pouvoir d’achat de la population est resté inchangé.
A ces difficultés s’ajoute notamment le coût élevé du transport urbain et du logement dans les différentes villes gabonaises. Lors de son discours de circonstance, le 17 août dernier, le président Ali Bongo avait invité le gouvernement «à tout mettre en œuvre pour que le coût de la vie soit maîtrisé, afin d’assumer un mieux-être des populations».
Or, les mesures annoncées par les pouvoirs publics, tel que le plafonnement des prix de certains produits alimentaires pour une durée de six mois renouvelable, ne parviennent pas à juguler le problème.