Le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Insertion professionnelle des jeunes a récemment annoncé le lancement du projet d’appui à la formation professionnelle qui vise à mettre en place des formations courtes et qualifiantes pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes déscolarisés. Ce programme qui s’étend sur quatre ans est financé par la Commission européenne à hauteur de 3 milliards de francs CFA et devrait commencer par une phase pilote à Ntoum, avec l’ouverture d’un centre de formation aux activités agricoles.
Un plan de sauvetage pour les jeunes naufragés du système éducatif gabonais est en train de prendre corps, il permettrait aux jeunes déscolarisés d’être formés pour répondre aux nouveaux besoins humains des secteurs de développement prioritaires du pays.
Le ministre de l’Enseignement technique, le professeur Pierre André Kombila Koumb, a récemment lancé à Libreville les activités de ce programme d’Appui à la formation professionnelle (AFOP). Le programme AFOP est financé par la Commission européenne à hauteur de 3 milliards de francs et devrait s’étendre sur 4 ans.
Le pilotage du programme a été confié au ministère de la Formation professionnelle, où une cellule de gestion a été mise en place. Cette instance de coordination est dirigée par Albert Nanga et regroupe des représentants des ministères du Travail, de la Planification, de l’Education nationale, des PME et PMI, ainsi que les entreprises locales, les confédérations patronales (CNP, CNPG) ou encore les associations de parents d’élèves.
Le programme s’adresse prioritairement aux jeunes de moins de 18 ans en échec scolaire et passera principalement par la mise en place de formations professionnelles courtes et qualifiantes dans les secteurs demandeurs du pays.
Ce projet prendra ses marques avec une phase pilote qui passera par la mise en place de centre d’appui au monde rural. Un internat pour la formation des jeunes dans le domaine agricole sera érigé à Ntoum, à une quarantaine de kilomètres de Libreville. Cette structure bénéficiera notamment du soutien de l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD). Par la suite, les secteurs du bois, des bâtiments et des travaux publics devraient également être pris en compte.
«L’Union européenne va nous aider à mettre en place des formations rapides dans nos structures afin que ces jeunes déscolarisés puissent s’insérer dans les tissus productifs du pays. Il s’agit de leur donner la capacité de créer des activités personnelles» a expliqué le ministre Kombila Koumb.
Le délégué de la Commission européenne au Gabon, Jürgen Heimann, a expliqué que «l’approche pédagogique sur laquelle ce projet s’appui est celle de l’alternance, impliquant ainsi les entreprises, par branches professionnelles, dans la responsabilité de former les actifs de demain. Dans les sociétés modernes, la formation par alternance est une voie attractive et le nombre de pays qui introduisent ce système a augmenté».
Ce financement de l’UE s’inscrit dans le prolongement du projet «soutien à l’éducation de base» financé entre 2002 et 2006 par le 9e fonds européen de développement (FED). En 5 ans, les financements de l’UE pour l’éducation au Gabon se portent à plus de 3,9 milliards de francs CFA. Les premiers résultats du programme AFOP devraient être perceptibles d’ici 2011.