La Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT Gabon) vient d’annoncer la baisse du prix du kilogramme de caoutchouc humide aux planteurs qui passe désormais de 600 francs CFA à 500 francs CFA. C’est la troisième régression du genre en cette même année.
Après être passé de 800 à 700 francs CFA en février dernier, puis à 600 francs CFA en juin de la même année, le prix du kilogramme de caoutchouc humide a encore enregistré une baisse de 100 francs. Celui-ci est désormais fixé à 500 francs CFA, selon un communiqué de la Société belge d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT Gabon).
Cette énième baisse du prix d’achat du kilogramme de caoutchouc au cours de cette année est consécutive à la chute des cours de ce produit sur le marché international. Aussi, soucieux de l’impact financier causé par cette baisse du cours auprès des producteurs, Siat Gabon invite les planteurs gabonais, notamment ceux du Woleu-Ntem et Kango «à la compréhension et à l’esprit de solidarité face à la conjoncture actuelle».
Selon la société internationale de plantations d’hévéas (Siph), un des leaders dans la production mondiale, les incertitudes sur la situation économique mondiale continuent de peser sur le cours du caoutchouc. Le cours moyen du mois d’août s’établit à 2,6 US$/kg, soit 1 377,50 francs CFA/kg contre 1 784,20 francs CFA en moyenne au premier semestre.
«Ce cours reste quand même rémunérateur. Il est à noter que 95% de la production mondiale de caoutchouc vient d’Aise. Les principaux producteurs, la Thaïlande, l’Indonésie et la Malaisie (à eux trois 70% de la production mondiale). De son côté, l’Afrique ne produit que 5% du caoutchouc mondial, mais une des meilleures qualités», a précisé le Siph.
La culture du caoutchouc est artisanale et est pratiquée dans le nord du Gabon. Le secteur de l’hévéa couvre une superficie de 13 000 hectares du territoire national, dont 3 000 hectares de plantations villageoises, favorisant le développement économique et social de l’arrière-pays. Le secteur a été frappé de plein fouet par la crise, en raison de sa forte dépendance au secteur de la construction automobile (60% de sa production), l’un des plus durement touchés depuis le début de la dégradation de l’économie mondiale.
Pour éviter le récif de la crise économique aux petits producteurs ruraux du pays, Siat Gabon avait décidé en janvier 2009 d’opérer une baisse significative du prix d’achat du kilogramme de caoutchouc humide de 300 francs CFA à près de 150 francs CFA. En décembre il était repassé à 300 francs, augmentant successivement jusqu’à atteindre 800 francs CFA en février 2011.
