Près d’une quinzaine de Gabonais à faibles revenus ont saisi GABONEWS ce mercredi en vue d’interpeller le gouvernement sur le laissé aller qui prévaut dans le pays en matière de la fixation du coût des maisons à louer.
A cela, Jacques Pigna, ex footballeur employé dans une entreprise et rémunéré à moins de 200.000 francs CFA explique que la moitié de son salaire va dans le paiement du louer.
« Je loue un studio (un petit salon et une chambre), à 75.000 francs CFA sans charge », dit-t-il ajoutant qu’« avec les charges d’eau et d’électricité, c’est 90.000 francs CFA que je dépense chaque fin du mois pour la maison ».
Selon lui, il appartient à l’Etat de veiller sur le bien être des Gabonais. Ce dernier a révélé qu’au Gabon et plus particulièrement à Libreville, les maisons coûtent vachement chères. « Chaque bailleur impose son prix au locataire sans se référer à aucune réglementation en vigueur», indique-t-il, en rappelant par ailleurs que « logiquement le prix d’un studio ne doit pas dépasser les 50.000 francs CFA, quelque soit son esthétique ».
Ses collègues de travail ont à l’unanimité confirmé les propos de Jacques Pigna.
« Nous sommes conscients que le coût de vie est désormais élevé, mais il n’empêche que l’Etat ait un droit de contrôle sur la fixation des prix des maisons à louer », a déclare pour sa part Mba Frédéric.
D’après eux, le prix d’une bonne chambre varie entre 35.000 et 50.000 francs CFA, celui d’un appartement de deux chambres avoisine les 150.000 francs CFA….
Mais du côté des bailleurs de maisons, la cherté des matériaux de construction serait la cause principale du coût élevé des habitations au Gabon.
En terme de proposition, l’un des bailleurs a souhaité, avant tout, que le gouvernement se penche sur la stabilisation et la réduction des prix des matériaux de construction fabriqués sur place.
« Si le gouvernement parvient à stabiliser le phénomène de l’inflation des prix, nous aussi, nous allons emboîter le pas dans la fixation des coût des maisons à louer », a déclaré Jean Romain Kouili.