Lors du conseil des ministres délocalisé de Lambaréné en juin 2011, le Président de la République avait instruit le gouvernement d’élaborer un panel de mesures afin d’obtenir la baisse substantielle des coûts des matériaux de construction tels que le ciment, le sable et le gravier. Plus d’un an après, la réalité est toute autre.
« Nous constatons que les prix sont toujours les mêmes, nous attendons que les institutions compétentes qui nous représentent fassent leur travail et harmonisent ces prix, » nous confie Nzego Mbongo.
Justifiant ses tarifs, un quincailler indique qu’il faut au moins 350 000 francs CFA pour acquérir le chargement d’un camion de sable. Depuis l’interdiction de l’exploitation des carrières de sable du Cap Estérias, la concurrence a disparu et beaucoup sont obligés de s’approvisionner chez les producteurs industriels de sable, à l’instar de la Sablière d’Owendo. La mesure qui visait à protéger durablement la nature a aussi contribué à la raréfaction et la cherté de ce matériau de base pour la construction d’un bâtiment.
Les Gabonais décidés à construire eux-mêmes une maison ont donc à faire face à des charges beaucoup plus élevées qu’il y a encore cinq ans. Cela ajoute à la difficulté qu’a le Gouvernement à combler le déficit en logements.
