En réponse à la demande du ministre gabonais de la Communication, Blaise Louembé, lors de sa dernière visite en Chine dans le cadre du 1er séminaire ministériel sur le développement du numérique en Afrique, plusieurs experts Chinois séjournent actuellement dans la capitale gabonaise pour mener une étude devant aboutir à la numérisation des médias d’État émettant actuellement en analogique.
La coopération audiovisuelle sino-africaine concernant le passage de l’analogique au numérique porte déjà ses premiers fruits avec l’arrivée, le 19 septembre dernier, d’une délégation d’experts chinois qui effectuera des visites sur les installations de Gabon Télévision et Radio Gabon à Libreville.
«L’arrivée de ces experts est une réponse du gouvernement chinois à la demande récemment formulée lors d’une visite en Chine par le ministre gabonais de la Communication, Blaise Louembé», a affirmé un haut responsable du ministère.
Selon des sources du ministère de la Communication, outre la ville de Libreville où est basée la maison mère de ces deux chaînes, les techniciens chinois se rendront dans les huit stations provinciales du pays pour collecter les données nécessaires à la modernisation du système de diffusion et de réception des informations.
Le faisceau hertzien en service depuis des années sera remplacé, à très court terme, par des équipements numériques. L’objectif est de faire aboutir le projet avant 2016, année à laquelle la diffusion en analogique ne sera plus autorisée, selon une décision de l’Union internationale des télécommunications (UIT).
«La différence entre les avantages que nous allons diffuser et ce qu’il y a aujourd’hui, c’est que nous pouvons transporter des capacités pour les villages, tels que les centres communautaires, où on pourra installer des kits pour qu’ils puissent recevoir la télévision, le téléphone, le fax, et internet en même temps», a déclaré le ministre gabonais de la Communication, et de la Poste, Blaise Louembé, lors du 1er séminaire ministériel sur le développement du numérique en Afrique, dans les colonnes du journal en ligne cntv.cn.
Cette évolution technologie qui peut être considérée comme une révolution de l’audiovisuel dans certains pays africains, notamment au Gabon, nécessite tout de même une formation de personnels et des échanges culturels avec le pays initiateur qu’est la Chine afin de favoriser l’accessibilité des programmes télévisés et radiophoniques sur l’ensemble du territoire national.
A titre de rappel, l’actuel bâtiment de la Radiotélévision Gabonaise, baptisée maison Georges Rawiri du nom du défunt président du Sénat gabonais et premier directeur de la Radio télévision gabonaise, (RTG 1) inaugurée le 1er décembre 2007 par le défunt président Omar Bongo Ondimba, est une œuvre de la société nationale de Chine des machines et des équipements d’import-export (Cemec).
