La rentrée administrative de l’Education nationale a eu lieu le 22 septembre sur l’étendue du territoire national avec les réunions des personnels des établissements primaires et secondaires pour préparer la rentrée programmée pour le 6 octobre prochain. Face à la pléthore d’élèves qui devraient prétendre à une inscription dans le cycle secondaire cette année, les responsables d’établissements ont appelé à la rigueur dans l’examen des dossiers et demandé de redoubler d’efforts afin que les dispositions techniques et administratives soient prêtes avant la rentrée effective.
Les corps administratifs et professoraux des établissements primaires et secondaires étaient réunis le 22 septembre dernier pour la rentrée administrative qui leur a permis de faire un état des lieux à deux semaines de la rentrée des classes et de donner les dernières directives pour en assurer le bon déroulement.
A Libreville, le problème des effectifs dans les classes du secondaire est au centre des préoccupations des responsables d’établissements, qui ont appelé à la rigueur dans l’examen des dossiers des nouveaux postulants pour garantir une composition équilibrée et cohérente des classes pour faciliter l’apprentissage des élèves.
«J’ai exigé que les dossiers soient d’abord étudiés par les censeurs. Tous les faux dossiers nous n’allons pas les accepter et nous allons faire passer les tests à tous les élèves qui viendront postuler» a affirmé le proviseur du Lycée Lubin Jean Baptiste Etoughe de Sibang, Bertin Labani.
«Les cours commencent le 6 octobre et tout le monde doit être en classe. Nous commençons par les classes de 3e et de Terminale, qui commencent leurs cours dès lundi 6 octobre, et les autres classes suivront progressivement. Il revient à ces élèves et à leurs parents de s’atteler à venir se réinscrire dans les meilleurs délais afin de conserver leurs droits» a annoncé le directeur du collège de Melen, monsieur Nguema Obame.
Le corps administratif s’atèle également à la confection des emplois du temps, à l’harmonisation du calendrier académique ainsi qu’à la révision des règles de fonctionnement des établissements.
Plusieurs paramètres menacent le bon déroulement de la rentrée académique 2008, notamment le manque de place dans les établissements publics secondaires, l’affectation tardive des enseignants dans leurs localités respectives ainsi que le mécontentement du personnel de l’Education nationale qui réclame la prise en compte de ces revendications par la tutelle.
«Il y a certains réajustements par rapport au fait qu’il y a certains enseignants qui ont été affectés ailleurs et d’autres que nous recevons d’autres établissements» a expliqué le proviseur du CES Raymond Bouka, Pierrette Bembikani.
«En attendant les commissions de transfert, les anciens élèves de l’établissement ont vu leurs noms affichés ce matin, ils peuvent commencer à remplir les formalités. On reçoit déjà les parents et les élèves pour le payement du macaron à 2000 francs CFA» a ajouté madame Bembikani.
Au lycée Diba Diba, les chantiers se poursuivent et l’équipe administrative reste confiante sur les délais de livraison des travaux d’extension et de réhabilitation. Ces travaux avaient été initiés dans le cadre des chantiers du ministre Menga pour renforcer la capacité des établissements secondaires publics de la capitale à la rentrée 2008.
«Un calendrier sera bientôt communiqué par voie de presse pour informer les parents du déroulement graduel de la rentrée» a annoncé le proviseur de l’établissement, Salomon Cabinda.
Le lycée disposera cette année de laboratoires, de centre de documentation et d’information et d’une salle des professeurs. Cependant, l’accès à l’eau et la route, point d’orgue des revendications, feront encore défaut cette année.
La Convention nationale des syndicats du secteur a menacé le 23 septembre dernier à Libreville de boycotter la rentrée scolaire si le département ministériel de tutelle n’entamait pas les négociations avant le 6 octobre prochain.
Les revendications des agents de l’Education nationale concernent principalement l’harmonisation des salaires et la prise en compte de l’ancienneté, l’augmentation de la prime de logement à 200 000 francs CFA, la mise en place d’académies provinciales ou encore la construction des infrastructures scolaires et sportives réclamées par le SNEEPS depuis plusieurs années.
Les négociations entre les enseignants et la tutelle avaient débuté au mois de mai dernier, mais n’avaient pu aboutir en raison de la tenue des examens, qui avaient contraint les enseignants à observer une trêve dans leur mouvement de protestation.