Les réparateurs d’appareils audiovisuels se livrent au commerce de vieux écrans de téléviseurs, abandonnés dans leurs ateliers, revendus aux coffreurs des jeux vidéo qui font l’attraction de nombreux jeunes devant les établissements commerciaux dans les rues de Libreville.
L’usage du jeu vidéo « Playstation » nécessite les branchements et l’assemblage, entre autres, de la Console et des manettes à un poste de téléviseur.
Mais, le nouvel habillage de ce tout, dans un seul coffret de bois, élimine les tâches de branchement, de conservation et/ou des risques de perte des différentes pièces d’assemblage de ce jeu vidéo.
Pour y parvenir, de vieux écrans de téléviseurs, aux dimensions diverses, sont rachetés auprès des réparateurs d’appareils électroniques et audiovisuels, au prix variant entre 10 et 20.000 francs CFA.
« Il ne s’agit, à proprement parler, pas des écrans foutus, mais des écrans qui peuvent encore fonctionner même si la plaquette des commandes du téléviseur est déjà irrécupérable. Je reçois environ 5 commandes par jour, ce qui me permet aussi de débarrasser mon atelier des vieux écrans encombrants », a confié Eric, réparateur des appareils audiovisuels au quartier PK9.
Le prix du coffret complet de jeu vidéo oscille entre 400 et 500.000 francs CFA ; étant entendu que le coffret simple de bois est vendu à 50.000 francs cfa, la Playstation à 110.000 francs CFA, le compteur de temps et les autres installations électriques couvrant le reste des frais, y compris la main d’œuvre.
Une partie d’environ 5 minutes de jeu, généralement un match virtuel de football, est activée dans le « module » grâce à une pièce de 100 francs CFA, à introduire au préalable. Les avis des épiciers qui s’en procurent sont convergents sur la rentabilité de ces jeux vidéo, surtout lorsque la concurrence est faible ou inexistante.
« Avant que d’autres personnes n’achètent « cette Game « , je faisais des recettes de plus de 80.000fcfa par jour, maintenant je gagne entre 10 et 15.000fcfa par jour et parfois plus pendant les jours de fête », a avoué Kennedy, propriétaire d’un salon de coiffure, en plus dudit jeu vidéo.
