Déclaration lue par M. Curtis Bezauna Mabicka lors des Assises des Diasporas Gabonaises Libres à Paris le 22 septembre 2012
La Plateforme Citoyenne USA appelle au référendum
L’exécutif et le parlement disent ”non’’ pendant que l’opposition dit ”oui’’ à la conférence Nationale souveraine. La population qui est supposée incarner la souveraineté du pays, a-t-elle une place dans ce débat politique?
Comme tout le monde le sait, La crise politique, économique, sociale et culturelle existait déjà depuis le règne d’Omar Bongo Ondimba mais elle s’est brutalement accentuée après sa mort en Juin 2009 lorsque son fils adoptif Ali Bongo Ondimba prend le pouvoir par un coup d’état électoral. Depuis ce temps le Gabon traverse une grave crise sur tous les plans, occasionnée par une présidence et un gouvernement qui hébergent en leur sein des expatriés, tous incompétents.
La crise qui frappe le Gabon actuellement ne peut trouver d’issue honorable et pacifique que si le pouvoir en place accepte l’organisation d’un débat sincère et démocratique, non seulement entre classes politiques mais aussi entre toutes les gabonaises et tous les gabonais soucieux et surtout conscients de l’avenir de notre pays.
Au regard du dernier discours d’Ali Bongo, président imposteur de la république, devant les deux chambres du parlement, il est clairement spécifié que ce débat tant attendu par tout le people gabonais, n’a pas l’approbation de l’exécutif. De ce fait, la nécessité pour le peuple est de coordonner toutes les forces vives de la nation afin de culminer les efforts sur un objectif d’intérêt commun; celui d’une assemblée constituante citoyenne, évoquée par le Dr Daniel Mengara lors des assises de Washington DC.
La population Gabonaise n’a que trop subi et ne supporte plus de jouer le simple rôle d’observateur dans le bras de fer qui oppose le PDG ‘’Immergent’’ et l’opposition. Face au dos qui lui est tourné par ces deux adversaires politiques, le peuple Gabonais de la nouvelle génération, par la voix de la PLATE FORME CITOYENNE, dénonce l’arrogance d’un système politique antidémocratique qui manipule l’exercice de la souveraineté du pays par les institutions qu’il gouverne. Ali Bongo et son équipe doivent savoir que le peuple, de par son caractère souverain, est l’ultime institution du Gabon, c’est à dire le peuple souverain domine sur tous pouvoirs qu’ils soient exécutif ou parlementaire, étant donné que sans ce peuple, ces pouvoirs n’existeraient nullement, encore fussent-ils légitimes.
Il est désormais clair au Gabon que l’exécutif et le parlement sont incompétents sur la question de la crise qui prévaut actuellement dans notre pays, quand bien même tout consensus devient impossible. Pour ce faire, Il devient impératif et nécessaire que le peuple Gabonais s’exprime directement sur cette question et ceci influencerait directement son existence. Avant que de mettre en œuvre notre plan ”B” contenu dans le mémorandum issu de la concertation de la diaspora Gabonaise des Etats-Unis d’Amérique à Washington DC, le Samedi 28 juillet 2012, que tout le monde attend avec impatience, le peuple tente une énième fois de résoudre pacifiquement la question en exigeant de lui accorder l’occasion de se prononcer par voie référendaire, qui reste, cependant, la seule possibilité de peser les décisions et orientations de la souveraineté de notre pays. Dans le cas où Ali Bongo s’entêterait, une fois de plus, à rejeter l’idée d’une consultation référendaire, le peuple n’aura plus le choix que de mettre en place son plan ”B” qui verra la formation par le peuple souverain, d’une ASSEMBLEE CONSTITUANTE CITOYENNE, qui se passera de l’arbitrage des institutions en place actuellement au Gabon et s’imposera naturellement en ASSEMBLEE EXTRAORDINAIRE DU PEUPLE SOUVERAIN du Gabon.
Le référendum qui représente, selon notre constitution, une grande valeur constitutionnelle, devient pour la population Gabonaise l’ultime solution pour résoudre la crise nationale. L’appel au peuple pour résoudre cette crise nationale ne devrait, tout de même pas inquiéter Ali Bongo qui prétend avoir été élu à 41.7% par ce même peuple le 30 Août 2009. C’est là, une fois de plus, une bonne occasion pour Ali Bongo de prouver que le Gabon n’est pas en crise dans le cas où la population voterait en sa faveur. Il devrait donc adopter cet outil constitutionnel qui est d’ailleurs un procédé utilisé, en pareille circonstance, par les présidents démocratiquement élus, et qui consiste tout simplement à organiser, loyalement, une consultation populaire.
Ali Bongo et son gouvernement ont donc un choix à faire entre la tenue d’une conférence nationale souveraine et la tenue d’une assemblée constituante qui serait assurée exclusivement par le peuple et qui aboutirait inévitablement à l’alternance que prône un certain nombre de partis et groupes associatifs, et surtout à la rupture totale et complète qui est notre position au sein de la PLATE FORME CITOYENNE.
Face à cette position radicale du peuple qui réclame sa souveraineté, la PLATE FORME CITOYENNE met en garde Ali Bongo et son gouvernement afin qu’ils prennent leurs responsabilités sur cette question à laquelle la réaction du peuple risque d’être fatale. En revanche, ils se devraient de se passer, pour une fois, de leur arrogance, jusque-là improductive, et d’accepter la réalité qui veut que la crise soit résolue dans le cadre d’une CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE qui verra la participation de toutes les citoyennes et tous les citoyens qui représentent chaque parti politique, chaque regroupement ou association politique de la république gabonaise. Ainsi, les règles et lois qui devraient régir le pays pendant les périodes post et pré électorales seraient déterminées par toutes les citoyennes et tous les citoyens gabonais.
Jusqu’à preuve du contraire, aucune vraie démocratie au monde ne saurait tourner le dos à la population, quand bien même « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. »
Fait à Atlanta, Géorgia, Etats-Unis d’Amérique
Henri Omva Minko
Coordonnateur Général