Le gouvernement gabonais a annoncé jeudi à Libreville, la mise en place d’une stratégie nationale visant à gérer les conflits entre l’homme et la faune, indique le communiqué final du conseil des ministres parvenu à l’AGP.
Elaborée avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO), cette stratégie vise, à long terme, à atténuer les conflits homme faune, en vue de concilier la conservation de la faune sauvage et la sécurité alimentaire à l’horizon 2018, indique-t-on.
La stratégie s’articule autour des huit axes que sont notamment la gestion efficiente des animaux responsables des conflits homme-faune ; la promotion des pratiques adaptées de protection des cultures contre les animaux à problème ; le renforcement des capacités techniques des parties prenantes dans la gestion des conflits homme-faune ; la diminution de la compétition entre l’homme et la faune sauvage pour les ressources naturelles.
La stratégie met l’accent également sur la gestion efficace des espaces agraires pour atténuer la prédation des cultures et favoriser l’intensification de la production agricole ; l’intégration de la conservation de la faune dans la dynamique sociale et économique des communautés locales ; l’élaboration de plans d’affectation de terres pour prévenir les conflits ; le renforcement du cadre législatif règlementaire et institutionnel sur les conflits homme-faune.
Réuni, jeudi à Libreville, sous la présidence du chef de l’Etat gabonais, M. Ali Bongo Ondimba, le conseil des ministres a approuvé la Stratégie nationale et le plan d’actions de gestion du conflit homme-faune dans le pays, présenté par le ministre des eaux et forêts, Gabriel Tchango.
La cohabitation est parfois houleuse entre les populations riveraines des treize parcs nationaux crées au Gabon et les animaux qui y vivent. Quand elles ne représentent pas une menace directe pour l’homme, certaines espèces protégées telles que les éléphants et les grands singes (gorilles et chimpanzés) sont de véritables prédateurs dévastant les plantations des villageois.
La tentation est parfois forte pour ces derniers de se faire justice en abattant les prédateurs trop boulimiques ou dangereux, au mépris du code forestier qui interdit l’abattage de certaines espèces protégées.
En 2002, le Gabon, pays du bassin du Congo a décidé de créer 13 parcs nationaux, soit près de 11% de son territoire national de 267 667 km2, afin de préserver la biodiversité, une richesse vitale pour la planète.