La Cour constitutionnelle a décidé, en sa séance de vendredi, de la reprise du vote dans le département de la Doigny (sud) suite au recours, introduit par Tsouka Tsouka, candidat de l’Union du peule gabonais (UPG, opposition), dénonçant des nombreuses irrégularités lors du scrutin.
Une décision plutôt défavorable aux deux têtes de liste de la majorité présidentielle, en l’occurrence Emile Manfoumbi Kombila du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) et Denis Moussadji du Rassemblement national des bûcherons (RNB).
Le candidat de l’UPG a évoqué devant la Cour, entre autres, la manipulation du fichier électoral, l’usage des fausses procurations par les partisans de ses adversaires, la présence sur la liste PDG d’un auxiliaire de commandement, installation des bureaux de vote dans les domiciles des chefs de village. Toutes choses contraires à la loi électorale.
Ainsi, le recours, selon la Cour, étant « recevable en la forme et les moyens soulevés au fond appuyés par des preuves et des témoignages, les résultats électoraux du 27 avril 2008 dans le département de la Doigny, indique la Haute Chambre de justice, sont annulés».
En entendant la reprise du scrutin dans ladite circonscription, les affaires courantes seront assurées par une « délégation spéciale », a précisé Marie-Madeleine Mborantsuo, président de la Cour constitutionnelle.
Après les départements de l’Ogoulou (Mimongo) et de la Lébomby-Léyou (Moanda), le 2ème arrondissement et, par voie de conséquence, la commune d’Oyem, cette décision porte à quatre le nombre des annulations totales prononcées depuis l’ouverture le 12 août dernier des audiences publiques relatives contentieux né des élections municipales et départementales du 27 avril 2008.