La nouvelle représentation diplomatique des États-Unis d’Amérique à Libreville a été inaugurée le jeudi 6 novembre 2012. La cérémonie, placée par le diplomate américain accrédité au Gabon, à Sao-Tomé & Principe et auprès de la CEEAC, Eric D. Benjaminson, sous le signe de l’«engagement» s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités politico-administratives, religieuses et de la société civile, ainsi que d’officiels venus des États-Unis.
Érigée au quartier Sablière à Libreville, la nouvelle ambassade des États-Unis est un joyau architectural construit sur quatre hectares, bardé de technologie ultra moderne et respectueux de l’environnement. Lors de cette inauguration à laquelle prenait part le premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, certains invités qui ont visité la structure en en sont arrivés à parler de «véritable forteresse» avec ses portes blindées et ses caméras de surveillance, entre autres. Tout cela n’enlève rien à la modernité du bâtiment qui confère à cette zone excentrée de la capitale gabonaise un air d’essor vers le développement.
Pour son adresse à ses invités, parmi lesquels Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, Rose Francine Rogombé, présidente du Sénat, Laure Olga Gondjout, secrétaire générale de la présidence de la République gabonaise et Daniel Ona Ondo, vice-président de l’Assemblée nationale, Eric D. Benjaminson a déclaré : «en vous accueillant tous ici et en élaborant davantage sur la signification profonde de la cérémonie du jour, je tiens à arborer et à mettre l’accent sur le mot «engagement».
«À bien des égards, c’est ce que ce bâtiment représente : une idée d’engagement. Un engagement de mon gouvernement d’être résolument investi au Gabon et d’accroître cet engagement lié aux évolutions positivement continuelles», a-t-il assuré avec emphase, avant de se lancer dans l’inventaire des actions de coopération menées par son pays au Gabon.
L’ambassadeur américain s’est saisi de l’opportunité pour faire un bref bilan des opérations qui, selon lui, concourent à marquer cet engagement des États-Unis auprès du Gabon. «Depuis l’élection présidentielle au Gabon en 2009, nous avons fait de notre mieux pour soutenir les réformes démocratiques en cours dans ce pays à travers la formation et le soutien à la société civile et aux journalistes ; nous avons encouragé un dialogue positif et pragmatique entre l’opposition crédible et le gouvernement ; nous avons soutenu la diversification des investissements étrangers permettant de générer des emplois locaux et à augmenter l’infrastructure du pays ; nous avons renforcé l’engagement incontestable du gouvernement gabonais dans la lutte contre le braconnage des espèces en voie de disparition, le combat dans le trafic de la faune et de la flore sauvage ainsi que d’autres types de contrebandes, et l’engagement du Gabon à œuvrer en faveur d’un développement durable et respectueux de l’environnement climatique», a affirmé Eric D. Benjaminson qui relève que l’engagement est à double sens.
«Le Gabon a montré ainsi qu’il est engagé à consolider et à diversifier nos relations bilatérales. Nous remercions le gouvernement gabonais pour ses conseils avertis et la cohésion qu’il nous a manifestée au cours de ses deux dernières années auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies, et nous avons hâte de continuer davantage cette grande coopération grâce à l’élection récente de nos deux pays au sein du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies», a souligné l’envoyé de Washington à Libreville.
Comme leur prédécesseur, Joyce Barr, secrétaire adjoint du Département d’État américain, venue de Washington, et Rod Evans, du Bureau des opérations de bâtiment, n’ont eu de cesse de surfer sur cette notion d’engagement. Ainsi, le nouveau bâtiment symbolise de ce fait davantage le souhait des USA à améliorer ses relations avec le Gabon, mais aussi d’encourager les efforts de développement déployés par les autorités gabonaises dans tous les domaines. «Il est vrai que l’engagement est un élément indispensable aux partenariats véritables et productifs. Et c’est ce partenariat que nous espérons voir grandir de plus en plus au sein du siège de ce bel édifice», a précisé le diplomate Benjaminson qui clos son propos en ces termes: «nous sommes ici pour aider et pour être aidés ! Et, surtout, comme l’illustre magnifiquement ce magnifique bâtiment, nous sommes ici pour rester».
A son tour, le chef du gouvernement gabonais, Raymond Ndong Sima, n’a pas lésiné à féliciter l’effort des Américains qui participent indubitablement du développement du Gabon. «Ce bâtiment est la preuve de l’engagement des États-Unis aux côtés du Gabon», a déclaré Raymond Ndong Sima, tout en invitant les autres diplomates en emboiter le pas aux Américains en érigeant des bâtiments modernes comme siège.
Pour cette inauguration, Eunice S. Reddick, qui a précédé l’actuel ambassadeur américain à ce poste et qui avait engagé le dossier de cette nouvelle infrastructure, a fait le déplacement de Libreville.