Gros coup de filet des autorités gabonaise qui viennent de saisir une importante quantité de marchandise braconnée, dont 176 kg d’ivoire, en partance pour Cotonou, la capitale béninoise.
En effet, indique un communiqué de la présidence gabonaise, «les autorités judiciaires gabonaises ont saisi le 22 janvier au Port-Môle, à Libreville, 176 kg d’ivoire, deux cornes de sitatunga (antilope), 150 kg de requin salé et fumé et un gros carton de crevettes pêchées illégalement. Les trafiquants ont été arrêtés.»
«Suite aux informations recueillies par l’ONG Conservation Justice (…) des trafiquants d’ivoire ont été filés depuis la ville d’Oyem (Nord du Gabon) jusqu’à au Port-Môle de Libreville, lieu à partir duquel la marchandise allait être acheminée vers Cotonou», précise le texte, qui souligne que deux personnes, un Gabonais et un Togolais ainsi que le capitaine du bateau, un ressortissant de Sao-Tomé et Principe, ont été arrêtés.
La population d’éléphants du Gabon est restée relativement stable, mais le massacre, ces deux dernières années, est de plus en plus observé, mettant en péril la survie de l’espèce. Avec le prix de l’ivoire qui ne cesse d’augmenter chaque année sur le marché noir asiatique, plus d’un million de francs CFA le kg actuellement, le pays, devient la cible de tous les braconniers de la pire espèce en Afrique centrale, a fustigé le communiqué.
Au Gabon, la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punies de 3 à 6 mois de prison avec des amendes allant que de 100 000 à 10 millions de francs CFA. Depuis son accession au pouvoir en 2009, le président Ali Bongo cherche à se positionner comme un défenseur de la nature en faisant la promotion d’un Gabon vert. Il a fait brûler 5 tonnes d’ivoire en juin 2012, une première en Afrique centrale.