Le marché gabonais enregistre depuis plusieurs semaines une pénurie de farine fabriquée par la société meunière et avicole du Gabon (Smag), très prisée par les consommateurs pour son rapport qualité/prix. Une pénurie qui s’expliquerait par deux facteurs majeurs intervenus au sein de la société gabonaise.
Dans une interview accordée ce 28 janvier au quotidien Gabon Matin, Eric Chardin, directeur commercial de la Smag, explique que la première raison est une grève survenue en décembre dernier, qui a bloqué l’activité pendant cinq jours. «Pendant cette période, nous n’avons pas pu livrer de la farine, et nous n’avons pas pu en fabriquer non plus. Ce qui a fait que nos stocks sur le marché et en magasin descendent à zéro. Il est donc très difficile pour la Smag, après une période d’arrêt complet de l’entreprise, de pourvoir approvisionner le marché d’un seul coup : cela nécessite de gros volumes de production, que nous ne sommes pas capables de réaliser en ce moment», a-t-il détaillé.
«La seconde raison est que nous avons été confrontés, fin décembre et au moment des fêtes, à des pannes techniques importantes inédites. Nous avons déjà remédié à la situation et le moulin tourne désormais à plein régime. Nous sommes donc, en ce moment, en période de réapprovisionnement du marché. Le problème, c’est qu’il nous faut un peu de temps pour couvrir l’ensemble du marché», a poursuivi Eric Chardin.
Qu’à cela ne tienne, la Smag table sur un retour à la normale au courant cette semaine. «Nous pouvons garantir à nos clients, qu’à partir de cette semaine, les choses seront rentrées dans l’ordre. Le farine sera disponible sur l’ensemble du marché gabonais», a assuré le directeur commercial de la Smag. Une bonne nouvelle pour les consommateurs, tant l’absence du la farine locale sur le marché a conduit certains revendeurs à spéculer sur le produit, en haussant son prix.
Filiale de la société d’organisation de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa), la Smag est spécialisée dans la production et commercialisation de farines et d’aliments du bétail, et l’élevage avicole avec la production d’œufs et de poussins d’un jour.
Le moulin de Libreville a été créé en 1968 puis agrandi à plusieurs reprises pour devenir aujourd’hui un complexe meunier d’envergure doté d’une nouvelle usine d’alimentation du bétail. L’élevage de N’Koltang a été construit en 1980 au Sud de Libreville. Les œufs et les poussins d’un jour sont produits sur ce site puis sont conditionnés et commercialisés depuis Libreville.