Le Mouvement gabonais pour le bien-être familial (MGBEF) a été soumis, du 11 au 18 février, à un audit d’accréditation sur les aspects de bonne gouvernance, de finances, de programmation et de partenariat. L’antenne de l’Ogooué-Maritime, qui a son siège à Port-Gentil, est passé sur le grill le week-end écoulé.
La mission de Port-Gentil était conduite par François Ndayishimiye, conseiller régional Afrique pour l’accréditation et la gouvernance, accompagné de Gertrude Magnognou, secrétaire national du mouvement.
«Je suis venu à Port-Gentil dans le cadre d’une mission d’accréditation du MGBEF, une association membre associée de la Fédération internationale pour la planification familiale. Le mouvement doit passer un exercice d’accréditation cette année, afin qu’il soit proposé à la gouvernance mondiale de la Fédération pour être accrédité sur le plan international» a expliqué François Ndayishimiye.
A la clinique communautaire en santé sexuelle et de la reproduction, située dans le troisième arrondissement de Port-Gentil, le bureau de l’antenne et le personnel se sont prêtés aux questions du conseiller.
Selon ce dernier, plusieurs points ont été examinés avec les membres de la gouvernance et le staff de Port-Gentil, comme avec ceux de Libreville. «Tous les aspects de l’accréditation, au nombre de 49 principes standards aux normes internationales qui renferment 170 points de vérification, ont été examinés. Une synthèse de ce travail débouchera sur l’élaboration d’un plan d’action qui doit être exécuté dans un délai recommandé. Si ce délai d’exécution est respecté par MGBEF, l’Ong pourra être accrédité» a-t-il précisé avant d’ajouter : «A Port-Gentil, j’ai été impressionné par l’emplacement et la propreté extérieure et intérieure des bâtiments et par la qualité du service offert à la population. Je remercie l’ONG Convenances et la mairie de Port-Gentil qui ont investi dans le fonctionnement de l’activité phare de cette antenne. Au regard des principes d’accréditation, il y a du chemin à faire, mais l’intention est bonne. Le plan d’action que nous allons élaborer permettra d’inciter l’antenne à se forcer de combler les vides. Je parle surtout de l’utilisation rationnelle du personnel mis à sa disposition. Tel que les normes internationales le demandent, une infirmière ou prestataire doit atteindre un nombre d’au moins 20 malades par jours.»
Pour la coordinatrice provinciale, le Dr Onanga, cette exercice a permis à la gouvernance et au staff local de se rendre compte des insuffisances. «Cette évaluation nous permet de redoubler d’efforts sur les différents aspects des normes internationales de la Fédération. A Port-Gentil, nous allons tous mettre en œuvre pour que le MGBEF soit accrédité. L’accréditation ouvre d’autres possibilités d’appui extérieur» a-t-elle fait savoir.
«Nous sommes venus pour travailler sur les aspects de la gouvernance, de la santé financière, du programme et du partenariat avec les volontaires du MGBEF, tant au niveau national que provincial. Nous nous sommes rendus compte, d’une manière générale, que les pas franchis par les deux instances du MGBEF, la gouvernance et le management, sont intéressants par rapport à la situation que nous avons laissé, il y a un an. Il ne fait l’ombre d’un doute que l’ONG du Gabon est sur une bonne voie» a conclu le conseiller régional de la fédération.
Le mouvement gabonais pour le bien-être familial a été créé le 11 avril 1998. ONG humanitaire, elle prône l’éducation en matière de santé sexuelle et de reproduction. Cette organisation nationale a trois antennes et trois cliniques provinciales dans l’Estuaire, l’Ogooué-Maritime et le Woleu-Ntem. La quatrième antenne est sur le point d’être ouverte dans l’Ogooué-Ivindo. Le MGBEF est un appui pour le gouvernement gabonais dans la mise en place des structures de santé communautaire.