Alors que le débat reste de mise sur la nécessité de construire un nouvel aéroport pour Libreville, avec notamment l’idée de le bâtir à Nkok, le conseil des ministres a présenté, jeudi 21 février 2013, un projet d’ordonnance instituant, à compter du 1er septembre de 2013, une «Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires» (RDIA), destinée exclusivement au financement de la construction de ce nouvel aéroport.
Au terme de près de trois années de lutte acharnée entre les ONG et le gouvernement au sujet du parc ornithologique d’Akanda, situé dans la zone de Malibé 2 qui avait été choisi au départ pour accueillir cet aéroport, c’est la localité d’Andeme, à 60 kilomètres à l’est de Libreville qui, au final, a été désignée. Depuis, on attend le lancement des travaux qui doivent être livrés en 2016.
L’annonce du dernier conseil des ministres vient donc relancer le débat sur la nécessité de cet aéroport. L’actuel, baptisé du nom du premier président du Gabon, Léon Mba, est l’objet d’une forte pression de la ville qui s’agrandi à un rythme soutenu. C’est donc dans le cadre de la recherche des financements pour la construction de cet aéroport que, parmi les projets de textes adoptés lors de ce conseil, le ministre de la Promotions des investissements, des Travaux publics, des Transports, de l’Habitat et du Tourisme, chargé de l’Aménagement du territoire, a présenté un projet d’ordonnance.
«Le quatrième projet d’ordonnance institue en République gabonaise, à compter du 1er Septembre 2013, une redevance dénommée «Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires» en abrégé «RDIA», destinée exclusivement au financement de la construction du nouvel aéroport de Libreville», précise le communiqué final du conseil des ministres.
Le communiqué indique que «la Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires est prélevée sur les passagers voyageant dans des aéronefs exploités à des fins commerciales au départ des vols internationaux de la République gabonaise – elle est incluse dans le prix du billet d’avion, quelles que soient les conditions tarifaires accordées par le transporteur aérien et le fret international aérien, à l’exploitation et à l’enlèvement au Gabon».
«Le taux de la Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires est fixé par la loi des finances et est collecté pour une période courant du 1er Septembre 2013 jusqu’au remboursement complet par la Société de gestion du projet du nouvel aéroport de Libreville, de l’ensemble de la dette financière contractée dans le cadre du financement de la construction et du développement du nouvel aéroport de Libreville», conclut le texte.
La construction d’un nouvel aéroport à Libreville est l’un des grands projets du moment. Selon les annonces précédentes, la plate-forme aéroportuaire devrait comprendre une aérogare d’une superficie de 26 000 m2 et d’une capacité de 2 millions de passagers ainsi qu’une piste de 3 850 mètres de long. Le site d’Andeme couvre une superficie de 1 500 hectares. Les travaux n’ont pas démarré jusqu’ici, mais ils doivent permettre la création de plus de 300 emplois.