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De l’efficacité de deux marchés bousiers en Zone Cemac

En attendant la concrétisation de l’hypothétique fusion de la Douala stock exchange (DSX) avec la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale de Libreville (BVMAC), quatorze nouveaux membres de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) ont prêté serment le 26 février 2013, devant la Cour de justice de la Communauté des États de L’Afrique centrale qui siège dans la capitale tchadienne.

La cérémonie de prestation de serment devant permettre aux nouveaux récipiendaires de se pencher sur l’harmonisation des procédures des opérations boursières entre les deux marchés boursiers, pas très aisée aujourd’hui, a été l’occasion pour l’avocat général de la Cour de justice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique central (Cemac), Georges Taty, de relancer la problématique de la coexistence de la DSX et de la BVMAC pour une population de près de 35 millions d’habitants.

«Il n’aura échappé à personne que les Bourses de Douala et Libreville suscitent peu d’engouement de la part des entrepreneurs ou investisseurs, si l’on en juge par leurs piètres résultats (trois sociétés cotées à Douala, aucune à Libreville», a déploré Georges Taty, avocat général de la Cour de justice de la Cemac.

La particularité du marché de la zone Cemac réside dans l’existence de ces deux places de valeurs mobilières ; l’une de droit national (camerounais) et l’autre de droit régional (droit communautaire). «Au moment où les bourses internationales multiplient les fusions afin de créer des géants mondiaux, est-il concevable d’avoir, dans une même union monétaire, deux régulateurs fonctionnant du reste sans aucune synergie entre elles», s’est interrogé Me Taty.

Afin de croire à une éventuelle intégration financière dans la zone Cemac, à travers la fusion des deux places boursières, qui pourra, selon les analystes de la scène économique sous-régionale, favoriser l’épanouissement et le développement économique des populations à travers l’expansion des entreprises cotées, plusieurs perspectives d’unification ont été proposées. Notamment, le scénario radical de l’absorption qui table sur une fusion complète et totale des deux places. Ici, l’une des structures disparaîtrait pour laisser le champ libre à l’autre.

Dans la perspective d’une intégration plus poussée, la DSX devrait être absorbée par la BVMAC. Il est donc plus qu’opportun de préciser ou de proposer des mécanismes de fusion et d’énumérer les différentes institutions et organismes communautaires ou nationaux susceptibles d’être modifiés, restructurés ou démantelés, car cette bipolarité boursière est une source de tension politique, d’inefficacité et de désintégration économique, financière et boursière.

L’avocat général a appelé à la mise en place d’une véritable bourse régionale capable de créer un marché financier plus dynamique, plus crédible, capable de financer les entreprises et de stimuler les investisseurs étrangers, à l’instar de ce que fait, par exemple, la Bourse de Nairobi où plusieurs filiales de multinationales sont cotées: Safaricom (groupe Vodafone), East African Breweries (Diageo), Bamberi Cement (groupe Lafarge), Kenya Airways (Air France KLM), Barclays, etc.

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