Récemment rossé au siège de l’UFPDG, Prosper Prince Zambakamiye, journaliste du bimensuel «Gabon d’abord», devrait porter plainte au député Paulette Koho, secrétaire générale adjoint du PDG, qui serait à l’origine de ce passage à tabac.
Selon nos confrères qui rapportent cette histoire, Prosper Prince Zambakamiye, directeur de Gabon d’abord, a été rossé pour avoir «dénoncé des manœuvres sordides entre les leaders de la province de l’Ogooué-Ivindo (nord-est) dans la perspective des prochaines élections locales».
Si l’on s’en tient au témoignage du concerné, il aurait été bastonné et séquestré par la progéniture de madame Paulette Koho pour avoir commis, le 13 février 2013, un article intitulé «Le déjeuner macabre d’Angondjé», dans lequel il «déplore les manœuvres pré-électorales dans la province de l’Ogooué-Ivindo dont il est lui-même originaire», indique Gabonactu.com.
A la suite de cette agression, Prosper Prince Zambakmiyé a décidé de porter plainte contre l’honorable Koho. Selon InfosGabon.com, «les actes de violences et séquestrations n’auraient pas été commis personnellement par le député et responsable du parti au pouvoir au Gabon, mais le fait que les auteurs sont ses enfants qui auraient agi à la demande de leur mère en fait l’instigatrice». Reste que l’immunité parlementaire de Madame Koho est un frein puissant à une action en justice et l’affaire du sénateur Eyeghé Ekomie laisse supposer que cette affaire va traîner en longueur.
Si tel en est le cas, relève ce site d’informations en ligne, «il s’agit de délits punis par les articles 230 et 250 du code pénal de deux mois à cinq ans d’emprisonnement et de cinq ans à dix ans pour la séquestration […] Seront également punis aux mêmes peines que les auteurs, les instigateurs».
On peut tout de même se demander ce qui a poussé un cadre et haut dignitaire du parti au pouvoir, qui réclame régulièrement l’état de droit et l’application de la justice dans toute sa latitude, de se faire lui-même justice ? N’est-ce pas une volonté de démontrer l’étendue de sa puissance ? Madame Koho a-t-elle eu recours à la justice pour réparation de la faute ayant pu être commise ? Ou n’est-ce pas simplement parce que Prosper Zambakamiye n’a non seulement commis aucune faute mais justement fait son travail en dévoilant les pratiques de Madame Koho que cette dernière a préféré l’intimidation et l’agression physique à la loi ? Le résultat est là : les possibles magouilles politiques de madame Koho et les suites de l’action en justice vont maintenant être suivies de près par l’ensemble de la presse qui ne se gênera pas pour dénoncer d’éventuelles malversations et iniquités.