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Leonardo DiCaprio ambassadeur contre le massacre d’éléphants

À quelques heures de la grand messe sur le commerce des espèces menacées devant se tenir en Thaïlande, l’acteur, scénariste et producteur de cinéma américain, Leonardo DiCaprio vient de décider à travers une pétition lancée sur avaaz.org d’entrer en guerre contre le massacre des éléphants qui a pris une ampleur effroyable sur le continent noir ces derniers temps.

Dans toute l’Afrique, des braconniers massacrent en effet des milliers d’éléphants et tronçonnent leurs défenses pour fabriquer, en Asie, des objets de luxe, des statuettes et des babioles. Pour la star américaine du cinéma, le sommet de l’Organisation des Nations Unies sur la vie sauvage qui se tiendra du 3 au 14 mars 2013 à Bangkok, en Thaïlande, et qui marquera le 40e anniversaire de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), est l’occasion unique de mettre fin à ce massacre inutile.

«Cette occasion est unique pour faire avancer notre combat pour les éléphants d’Afrique. Il n’y a qu’une chose à faire : faire monter la pression citoyenne. Rejoignez-moi pour faire monter la pression sur le gouvernement thaï et porter un coup fatal au commerce de l’ivoire. Ensemble, nous pouvons gagner. Aidez-moi à recueillir un million de signatures pour mettre la pression sur Mme Shinawatra, la Premier ministre thaïe, avant la conférence. Signez maintenant et envoyez notre pétition à vos amis et à votre famille Avec moi, mettez fin au commerce sanglant de l’ivoire. Signez cette pétition urgente», a déclaré Leonardo DiCaprio en guise d’exhortation.

L’objectif de cette pétition est d’atteindre 1 million de signatures avant leur rencontre avec la Première ministre Shinawatra dans 3 jours. Cette action rejoint celle lancée au Gabon depuis le 18 février dernier par le fonds mondial pour la nature (WWF) pour la même cause.

Une étude menée récemment par la WWF, la Wildlife Conservation Society et le gouvernement gabonais, a démontré que, depuis 2004, le braconnage a tué plus de 11 000 éléphants au Gabon dans la seule forêt du parc national de Minkebe. Sanctuaire de la plus grosse population d’éléphants de la forêt gabonaise, ce parc, soutient la WWF, compte aujourd’hui un éléphant par kilomètre carré, contre quatre il y a une décennie.

Le Gabon abriterait près de la moitié des 100 000 éléphants de forêt encore en vie dans le monde. En 2011, environ 40 tonnes d’ivoire illégal ont été saisies dans le monde, représentant des milliers d’éléphants tués. Les chiffres pour 2012 devraient être similaires, d’après le groupe de conservation Traffic.

«Mon cœur se brise quand j’entends les défenseurs de la nature qualifier le braconnage d’éléphants de « folie meurtrière »: le braconnage n’a jamais été aussi intensif en vingt ans. En exploitant un vide juridique qui permet la vente d’ivoire d’éléphants thaïlandais, les contrebandiers font entrer en Thaïlande de l’ivoire africain braconné, le mélangent à de l’ivoire local afin que personne ne puisse faire la distinction… et parviennent à le vendre sur le marché», poursuit Leonardo DiCaprio.

La Thaïlande est le plus grand marché non réglementé au monde pour l’ivoire et l’un des fers de lance de ce commerce illégal. Le pays est sur la sellette depuis plusieurs années, mais jusqu’ici, pas grand-chose n’a été fait pour amenuiser son rôle dans le massacre des éléphants.

Pour en savoir plus :

L’interdiction du commerce de l’ivoire et des éléphants maintenue (Le Monde). Ici

L’Asie menace la survie des rhinocéros et éléphants d’Afrique (Le Monde). Ici

La CITES, qu’est-ce que c’est ? (Site du ministère français du développement durable). Ici

Massacres d’éléphants : le braconnage n’a jamais été aussi important (France TV). Ici

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