Comme annoncé lors de la conférence de presse du mercredi 27 février 2013, l’IFG a vibré tout au long du week-end écoulé au rythme de la danse contemporaine grâce aux chorégraphies amenées par des jeunes gabonais talentueux.
Les manifestations qui ont débuté le vendredi 1er mars 2013 dernier, se sont déroulées sur deux soirées pour le plaisir des amateurs et professionnels de la danse.
La soirée du vendredi a donc vu la prestation d’un panel d’artistes danseurs réunis en 3 groupe distincts :
La compagnie Nö Limi’T, sur une chorégraphie d’Arnaud Ndoumba, a présenté sa création intitulée «Toile» mettant en exergue «cinq danseurs remplis de hargne tissant une toile» dont les espaces vides deviennent peu à peu le seul espace vital dans lequel ils peuvent se mouvoir ; ce dans le but de sortir d’une sorte de prison que l’on pourrait assimiler aux habitudes, à l’enfermement.
La compagnie Danse Fé, une compagnie gabonaise essentiellement féminine, sélectionnée pour les jeux de la francophonie de Nice en septembre prochain, dont la chorégraphie de Gaell Tiger Ikonda, intitulée «Rencontre», raconte la croisée des chemins de «deux jeunes femmes issues d’univers différents mais qui se rendent compte qu’elles cherchent la même chose : trouver leur place grâce à la danse» dans un monde où la différence donne de plus en plus lieu à des conflits divers, sans fondement réel.
Le chorégraphe-danseur, Scott The First a fermé la soirée avec sa prestation intitulée «Comme Sa» qui est apparue comme la mise en œuvre de l’itinéraire qui a mené l’artiste du hip hop à une révision des danses traditionnelles gabonaises par l’entremise d’une nouvelle approche de la danse et de certains rites initiatiques inscrits dans la tradition fang.
La soirée du samedi a, quant à elle, débuté par la restitution des ateliers dont les jeunes enfants ont été les bénéficiaires avant de céder la place à Djaroule MKG qui, par une capacité de contorsion à faire froid dans le dos, a raconté son histoire. Une histoire d’homme. Une histoire d’artiste en mal de succès et sujet à divers malheurs, mais une histoire dont la tristesse s’efface vite avec le courage et l’abnégation racontés par le danseur à travers la peinture et le chant.
La prestation de la pièce «Coq à l’âne» d’Arnaud Ndoumba interprétée par Scott The First, entre autres, a clos ce «Plateau jeune création chorégraphique de Libreville» dont Jean-Rémi Ogoula Latif (Conscience Africaine Évolution), Magloire Kana, Eric Girard-Miclet et Valentin Leveau ont été les principaux initiateurs.