Libreville abrite depuis le 4 mars, les «Journées de sensibilisation et de dissémination des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques en zone Cemac», qui s’inscrivent dans le plan d’action de mise en œuvre des directives de la Commission Cemac.
Constituant une réponse aux préoccupations de l’ensemble des États membres exprimées lors de précédentes rencontres techniques, ces journées visent une meilleure appropriation des innovations contenues dans les directives de la Commission de la CEMAC. «La modernisation et le renforcement de la transparence, l’efficacité et la robustesse du système de gestion des finances publiques, ainsi que la facilitation de la comparaison des données de finances publiques contribuent à assurer une surveillance multilatérale effective des politiques budgétaires nationales», a expliqué Paul Tasong, commissaire en charge des politiques économiques, monétaires et financières au sein de la Commission Cemac.
«Ces directives contiennent des innovations importantes notamment en matière de transparence dans la gestion des finances publiques», a-t-il poursuivi, dans des propos rapportés par l’AGP. L’instauration des instruments modernes de gestion s’appuyant sur le cadre budgétaire à moyen terme (CBMT), pour ce qui est de la programmation, et sur le cadre de dépenses à moyen terme (CDMT), pour ce qui est de l’exécution budgétaire, font partie de ces nombreuses innovations.
La réforme consacre également la modernisation de la comptabilité avec le développement de deux types de comptabilités séparées mais complémentaires. Ce qui donnera une comptabilité budgétaire permettant de suivre la bonne exécution des lois de finances et une comptabilité générale permettant de suivre l’évolution du patrimoine de l’État ou encore la rénovation du cadre des statistiques des finances publiques.
A l’ouverture de ces assises, le ministre des Petites et moyennes entreprises (PME), Fidèle Mengue M’Engouang, a fait une présentation des avancées enregistrées par le Gabon dans la mise en œuvre de la réforme, en évoquant la mise en place de la Budgétisation par objectifs de programme (BOP), avant de souligner que «le renforcement des capacités qu’appelle l’application de cette réforme a conduit les autorités à ouvrir un module de formation à l’Institut de l’économie et des finances (IEF) de Libreville».