Quinze jours auront été courts pour en découdre avec la préoccupation ayant trait à la question de la sécurité alimentaire au Gabon inscrite aux débats de la première session ordinaire 2013 du Conseil Economique et Social (CES) tenue du 19 février au 7 mars.
Tous les points inscrits à l’ordre du jour ont été traités, a indiqué le président du CES, Paul Biyoghe Mba, à l’occasion de la cérémonie de clôture organisée au siège de l’institution à Libreville.
A l’issu des travaux, les conseillers membres ont fait des propositions qu’ils disent concrètes et exécutables de manière progressive, qui seront transmis aux institutions de la République.
Avant tout, un cadre juridique et institutionnel s’impose.
Dès l’exercice budgétaire prochain, le CES propose que soit mis en application l’accord, des Chefs d’Etat et des Gouvernements de l’Union Africaine en 2003, qui recommandait d’allouer au moins 10% du budget national au secteur agricole. C’est pour permettre d’augmenter et d’améliorer les structures de formation agricole de tous niveaux, d’aménager des lits agricoles par l’Etat et affecter des terres travaillées aux opérateurs du secteur.
Pour assurer la disponibilité et la production locale des produits agricoles les conseillers membres recommandent d’identifier et de mettre en œuvre des mesures et des méthodes de facilitation et d’assouplissement des coûts des matériels, matériaux, études et intrants.
Grande découverte du conseil, l’or gris ou le poisson.
Comptant sur le grand potentiel du Gabon bleu, le président du CES tient là le moyen de diminuer l’indépendance alimentaire et assurer une nourriture saine et abondante en réduisant les sorties d’argent et en faisant entrer les devises. L’accès au produit agricole passe par la production de ce qui pousse facilement « les espèces à cycle courts de 1 à 3 mois ou à cycle moyen doivent être privilégiés », a dit Paul Biyoghe Mba sans oublier « la transformation en première ou en deuxième, qui doit être accrue pour mettre à disposition des consommateurs nationaux, même en contre saison, des produits alimentaires ».
Autant des propositions rendues possibles grâce aux exposés faits au niveau du conseil, par les membres du Gouvernement dont celui de l’Agriculture et celui de l’Urbanisme.
Cette cérémonie de clôture de la première cession ordinaire du Conseil Economique et Social était aussi marquée par des décorations.
Les conseillers membres ont été honorés des médailles de bronze pour une mandature, d’argent pour deux et d’or pour trois mandatures et plus, totalisées au CES. Soient 22 médailles d’or, 15 d’argent et 61 de bronze.
Le président de l’institution a déroulé le calendrier de l’intersession de l’institution dont il a la charge. Demandant déjà aux conseillers membres d’aménager leurs emplois du temps afin de ne s’absenter.
Rappelons que le CES est une assemblée consultative disposant d’une expertise dans les domaines économique, social et culturel.
L’Institution peut aussi, de sa propre initiative, émettre un avis sur l’ensemble des questions d’ordre économique, social et culturel intéressant les différents secteurs d’activités de la Nation.
Le CES du Gabon compte 99 membres, dont 25 représentant les organisations syndicales des salariés et cadres travailleurs des secteurs privé, parapublic et public, 25 représentant des organisations syndicales des employeurs, artisans, exploitants individuels et professions libérales, 16 représentants les associations ou groupements socioprofessionnels et culturels, 18 représentant les collectivités locales à raison de deux par Province.
Quinze cadres supérieurs, nommés par décret pris en Conseil des Ministres, sont choisis dans les secteurs public et privé en fonction de leurs compétences en matière économique, financière, scientifique, sociale ou culturelle.